VÉRONIQUE YANG
Alors qu’il semblerait qu’il ne reste que deux villes en concurrence pour devenir la ville olympique en 2024, une polémique s’est créée autour du slogan parisien
Selon le maire de Budapest et après une pétition signée par une grande partie de la population de la capitale hongroise pouvant entraîner un référendum à ce sujet, la ville pourrait retirer sa candidature. Il ne resterait alors en lice que deux candidates, Paris et Los Angeles.
Concernant la plus belle ville du monde, le slogan choisi ne serait pas du goût de tout le monde puisque le comité d’organisation a choisi une phrase en anglais d’où le levé de bouclier de trois associations défendant la langue française et leur choix de porter plainte. La requête étant de changer le slogan et de choisir une phrase en français.
Nous avons eu affaire à des réactions de la part de l’Académie Française » pour qui le slogan « Made for sharing » était aussi le slogan d’une marque de pizzas mais aussi à celle de Bernard Pivot, défenseur de la langue française et président de l’Académie Goncourt, qui le qualifie de faute, d’ânerie, d’erreur et propose aux organisateurs d’inventer un slogan en français qu’ils ajouteraient à celui-ci.
« C’est une faute contre la langue française qui est une langue olympique, c’est une ânerie car même dans la langue de Shakespeare ce slogan est d’une grande platitude et enfin c’est une erreur dans leur arrogance les pays anglophones vont trouver normal que les français s’expriment en anglais alors que les pays francophones vont s’étonner, s’indigner que Paris capitale de la francophonie fasse la courbette devant la langue qui n’est pas seulement celle de Shakespeare mais aussi celle de Donald Trump ».
Pour Thierry Braillard, secrétaire d’état aux sports, la réation ne s’est pas faite attendre. Pour lui, il n’y a pas de polémique puisque le slogan est « Venez partager » suivi de sa traduction anglophone. Il s’agit là d’un double slogan qui a été dévoilé le 3 février afin de communiquer à l’international et Etienne Thobois, directeur général du comité d’organisation a tenu à clôture cette polémique.
« …Pour gagner, il faut garder en tête que les membres du CIO qui voteront ne seront pas français… »
L’assignation devant le tribunal administratif devrait être déposée en référé lundi 20 février et l’avocat des associations s’est adressé à Mr Toubon pour qu’il demande en sa qualité de défenseur des droits le retrait du slogan tout comme la chanson et le slogan du compte à rebours qui accompagnaient la cérémonie du 3 février, tous deux aussi en anglais.
Dans l’attente d’une décision, souhaitons à Paris d’être élue ville olympique pour les JO de 2024. Cette décision se fera en septembre à Lima.
PHOTOS: IMPACT EUROPEAN / WPA – G MIHAI
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