GABRIEL MIHAI
Seuls sept prétendants, dont cinq anciens ministres du président François Hollande, ont réuni les parrainages nécessaires pour participer à cette primaire.
Sept candidats, six hommes et une femme, participeront les 22 et 29 janvier à la primaire initiée par le parti socialiste français en vue de la présidentielle de 2017, a annoncé samedi l’instance chargée d’organiser ce scrutin.
« Nous avons eu à faire face à un nombre très important de candidatures, 24 candidatures sont arrivées à la Haute autorité », a expliqué à la presse le président de cette instance, le juriste Thomas Clay.
Seuls sept prétendants, dont cinq anciens ministres du président François Hollande, ont réuni les parrainages nécessaires pour participer à cette primaire, dont le vainqueur risque selon les sondages d’être éliminé dès le premier tour de la présidentielle.
La gauche se présente en effet en ordre dispersé : le champion de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon et l’ex-ministre de l’Économie du gouvernement socialiste Emmanuel Macron – tous deux crédités d’au moins 13 % des intentions de vote – refusent de participer à la primaire.
A l’inverse, la patronne de l’extrême droite Marine Le Pen est installée depuis des mois dans ses habits de candidate et la droite s’est rangée en ordre de bataille derrière le vainqueur de sa primaire François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Dans ce contexte difficile, le président François Hollande, très impopulaire, a renoncé début décembre à briguer un second mandat. Son Premier ministre Manuel Valls a alors démissionné pour se lancer dans la course à l’investiture.
A 54 ans, ce tenant de l’aile droite du PS espère « rassembler la gauche » mais devra affronter l’ex-ministre de l’Économie Arnaud Montebourg, deux anciens ministres de l’Education Benoît Hamon et Vincent Peillon, ainsi que l’ancienne ministre du Logement Sylvia Pinel, le député écologiste François de Rugy, et l’ex eurodéputé de centre-gauche Jean-Luc Bennahmias.
Trois débats télévisés seront organisés entre les sept candidats dans la semaine précédant le premier tour de la primaire et les deux finalistes s’affronteront le 25 janvier dans un ultime face-à-face.
Jean-Christophe Cambadélis avait annoncé le 8 décembre que les candidatures de Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Sébastien Nadot (Mouvement des progressistes, créé par Robert Hue) et Bastien Faudot (Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement) ont été rejetées par le Comité national d’organisation de la primaire, qui s’est réuni la veille.
Pour participer à la primaire de la gauche, les candidats devront signer une « charte éthique qui fixe les règles de conduite durant la campagne et la déclaration d’engagement qui porte sur le rassemblement des candidats à l’issue du scrutin ».
Les prétendants à l’investiture de la Belle Alliance Populaire devront remplir exactement les mêmes conditions qu’en 2011, à savoir réunir soit « 5% des membres titulaires du Conseil national (15), soit 5% des parlementaires socialistes (19), soit 5% des conseillers régionaux et départementaux socialistes représentant au moins 4 régions et 10 départements (66), soit 5% des maires socialistes de villes de plus de 10.000 habitants représentant au moins 4 régions et 10 départements (10) ». Par ailleurs, chaque candidat qualifié pour la primaire se verra remettre la somme de 50.000 euros des mains du Parti socialiste, c’est 20.000 de plus qu’en 2011.
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