Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce jeudi 13 avril 2023. À Paris, le cortège est parti de la place de l’Opéra en direction de la place de la Bastille.
Le ministère de l’intérieur a relevé 380 000 personnes dans les rues du pays jeudi, contre un million pour la CGT. Les deux sources confirment la baisse globale de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Le secrétaire général de la CFTD, Laurent Bergé : « un énorme ressentiment et une colère sourde » sont encore présents dans l’esprit des manifestants. Il prévoit : « encore des rendez-vous dans la rue, notamment le premier mai» et ajoute en insistant auprès du Figaro: «Le combat syndical est loin d’être terminé. »
Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, était présente dès ce matin à l’incinérateur d’Ivry, pour soutenir les grévistes.
Au sujet d’Emmanuel Macron et de son invitation pour rencontrer les syndicats, Sohpie Binet a déclaré : « il faut qu’il retire cette loi sinon il ne pourra pas diriger le pays. »
Elle a expliqué que le président de la république a invité les organisations syndicales pour « parler d’autres choses que les retraites », provoquant son incompréhension au vu, notamment, de la réunion qui s’est tenu avec Elisabeth Borne la semaine passée, de laquelle les syndicats sont partis prématurément lorsqu’ils se sont rendu compte qu’ils n’étaient pas là pour parler des retraites.
L’intention des organisations syndicales est claire : s’il y a réunion avec Emmanuel Macron pour parler du retrait de la réforme, l’intersyndicale sera présente « avec grand plaisir, sinon on a autre chose à faire » rapporte Le Parisien.
Nombreux sont les manifestants à avoir quitté le parcours prévu pour rejoindre l’entrée du Conseil constitutionnel. Commence alors un face-à-face entre les forces de l’ordre et les manifestant.
Le dispositif de sécurité a été renforcé depuis ce matin, où des poubelles avaient été installées devant l’entrée.
Alors que la pluie commence à tomber, avenue de l’Opéra, l’interfac se tient prête. Cette fois placés en tête de cortège, les jeunes s’organisent et chantent – « Etudiants en colère, y’en a marre de la galère » – pour tenter de motiver les troupes. A 14 h 30, le soleil est revenu, la marche débute enfin. « On ira jusqu’au retrait, c’est sûr », glisse une étudiante, militante au Poing Levé. « Constitutionnelle ou pas, cette loi on n’en veut pas », chantent les étudiants.
Même si la réforme est validée par les Sages. Sur une banderole confectionnée à la main, ils appellent à aller manifester, demain, devant l’institution.
Le nombre de fonctionnaires en grève contre la réforme des retraites a baissé jeudi, avec notamment un taux de grévistes de 3,8 % parmi les 2,5 millions d’agents de la fonction publique d’Etat, à la mi-journée, contre 6,5 % le 6 avril, selon le ministère de la fonction publique.
Dans la fonction publique territoriale (2 millions), 2 % des agents étaient en grève, contre 3,9 % à la mi-journée convoquée par l’intersyndicale. Dans la fonction publique hospitalière (1,2 million), le taux est de 4,2 % contre 5,9 % jeudi dernier. La mobilisation des fonctionnaires avait déjà connu une légère baisse le 6 avril comparé au 28 mars.
Des tensions ont éclaté à proximité de la Samaritaine dans le 1er arrondissement de Paris entre manifestants et forces de l’ordre, a constaté un journaliste de franceinfo présent sur place. Des magasins ont été attaqués par des black blocs. Le cortège parisien a été dispersé avec des gaz lacrymogènes.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, vient de prendre un arrêté à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin pour interdire dès jeudi 18 h toute manifestation aux abords du Conseil constitutionnel. Le Conseil des Sages doit rendre vendredi soir sa décision sur la réforme contestée des retraites. L’interdiction se poursuivra jusqu’à samedi 8h.
Les premiers heurts commencent dans la capitale notamment aux abords de l’Hôtel de ville. Les policiers sont intervenus à plusieurs reprises pour éviter que le cortège ne s’arrête. Les premiers projectiles ont été lancés contre les policiers qui ont répliqué à coups de gaz lacrymogène.
Un journaliste du site Actu Lyon a été blessé à la tête lors de la manifestation à Lyon, rapporte son média sur Twitter, qui évoque « un coup de matraque à la tête ». « Il a été pris en charge par les pompiers et évacué vers un hôpital », ajoute le site d’information.
Le cortège n’avance plus à Paris. Il est bloqué aux abords de la place de la Bastille du fait de tensions. Tout le monde se renvoie la balle. Les manifestants accusent les policiers de charger alors qu’aucune hostilité n’est à déplorer. Les policiers assurent réagir à la présence d’éléments perturbateurs.
Par ailleurs la préfecture de police de Paris a fait savoir que 25 personnes avaient été interpellées dans le cortège parisien à ce stade de la manifestation.
La tension monte dans le cortège parisien, du côté de la rue Saint-Antoine. Des jets de projectiles sur les forces de l’ordre et l’utilisation de gaz lacrymogène sont signalés par nos équipes présentes sur place.
Grosses tensions sur la Place de la Bastille
Le cortège de la manifestation parisienne, est arrivée depuis 30 minutes, sur la place de la Bastille, de grosses tensions entre une partie des manifestants et la police sont à déplorer. Les policiers sont notamment positionnés aux abords de la Banque de France pour protéger le bâtiment.
Pendant 40 minutes, il y a eu des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, place de la Bastille, où les vases à fleurs devant la banque française ont été détruits ainsi que le kiosque à journaux. Des bouteilles, des pierres et des objets durs ont été lancés sur les policiers. Dans le même temps, les forces de l’ordre ont attaqué le groupe de manifestants qui arrivait et les ont forcés à se placer place de la Bastille, en les frappant à coups de matraque sans raison.
Les images sont choquantes, on a l’impression d’être dans une révolte sociale continue, ou quelque chose comme une révolution violente.
A Paris, les manifestants sont regroupés à Bastille. Les forces de l’ordre ont lancé une charge contre certains d’entre eux. Des affrontements ont eu lieu.
De tous les coins du place de la Bastille, on a pu voir les assauts de la police, ainsi que l’usage des gaz lacrymogènes sur tout la place, l’air irrespirable car les substances étaient beaucoup plus fortes que lors de la dernière manifestation du 6 avril.
Des deux côtés, des manifestants et des policiers ont été blessés.
Selon le média Public Sénat, 253 parlementaires de gauche ont déposé une deuxième demande de référendum d’initiative partagé (RIP), à la veille de la décision du Conseil constitutionnel. Le texte, déposé sur le bureau du président du Sénat a été déposé en raison d’un doute juridique. Selon Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat : « Après analyse, nous avons rédigé un texte qui est davantage conforté en termes juridiques, avec des arguments financiers, afin de porter une vraie proposition de réforme », a-t-il expliqué à Public Sénat.
42 000 manifestants à Paris selon la préfecture
42 000 personnes ont marché jeudi contre la réforme des retraites, selon la préfecture, soit dix fois moins que l’affluence publiée plus tôt par la CGT (400 000). Le 6 avril, la préfecture avait dénombré 57 000 manifestants.
131 manifestations prévues demain
Les renseignements intérieurs ont identifié 131 mobilisations prévues demain à travers l’hexagone. Journée décisive pour le projet de loi sur la réforme des retraites, le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur le texte. Les manifestations du 14 avril pourraient réunir plus de 41 000 personnes en France.
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