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22 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : les nouvelles technologies de Néomerys

Depuis 2014, la start up Neomerys se consacre à l’écopositivité en s’engageant dans des technologies pour repenser le développement humain et son rapport à l’environnement.

Neomerys est née à Montpellier en 2014 sur un projet de production d’un biocarburant renouvelable et pas cher, à base de micro-algues tout en soulignant les limites et les faiblesses des différents biocarburants existants ( biofuel à base de céréales ou de ligno-cellulose (bois et parties non-alimentaires des plantes),  abondant vers un bilan carbone négatif.

Les créateurs de Neomerys sont Jeremy Dutheil, ingénieur en chimie verte et docteur en microbiologie des algues, directeur R&D de Neomerys et son père Pierre Dutheil, Pdg de Neomerys Ils ont ensuite été rejoints par 2 autres biologistes: Anne-Hélène Deniau,  ingénieure et docteure en biotech, spécialiste de la valorisation des lipides par la voie enzymatique et Marcia Ortega-Ramos, docteure en microbiologie et spécialiste de la microbiologie des micro-organismes photosynthétiques. C’est ainsi qu’ils lancent le projet Kodama dont le principe est d’exploiter une micro-algue bleue qu’ils nourrissent avec la sève des arbres, une substance naturelle riche en nutriments.

Le projet propose une biotechnologie capable de remplacer le pétrole et de produire de l’énergie tout en fixant du CO2 en inversant l’effet de serre dans un contexte de crise climatique et de pénurie énergétique lié à une déforestation massive, des ressources pétrolières qui s’épuisent et la pollution atmosphérique. La solution se trouve dans des micro-algues, végétaux qui se multiplient très vite et offrent de bonnes capacités en volumes, d’autant qu’elles poussent dans l’eau et ne consomment pas de surface au sol, une technique solaire de dessalement de l’eau de mer ayant été développée pour irriguer les forêts. Ce projet permet d’absorber plus de CO2 qu’il n’en rejette et peut être considéré comme la première énergie écopositive du monde, remplaçant la dépendance au pétrole par une dépendance aux forêts tout en « réparant » la planète… L’objectif est de dépasser largement les objectifs fatalistes de la COP21 et de revenir à un climat préindustriel tout en créant de nombreux emplois verts.

Selon Jérémy Dutheil: « Toute chose vivante de l’organisme est constituée de protides, de lipides, de sucres, l’idée c’est d’aller récupérer la partie qui peut être transformée en carburant, c’est-à-dire les lipides… On va ensuite légèrement les modifier pour les rendre utilisables par les utilisateurs de véhicules… Pour produire en grande quantité, un processus innovant a été mis en place. Le végétal nourri par la sève d’arbres est intégré dans un réacteur tubulaire. Les algues sont agitées, éclairées et ont des nutriments comme pour tous les végétaux pour pouvoir se multiplier à grande échelle jusqu’à ce qu’elles le fassent de manière exponentielle… »Une fois récoltée par une méthode d’aimantation à bas coût, la partie lipide des algues est transformée pour avoir du carburant grâce au végétal lui- même plutôt que des engrais chimiques,  ce qui conduit à très forte économie.

D’ici quelques mois, les premières gouttes apparaîtront mais il faudra 10 à 20 ans avant quel’on puisse remplacer l’intégralité du pétrole fossile et le retrouver dans les pompes à un prix avoisinant 2€ contre 20 aujourd’hui. La première mise sur le marché devrait se situer vers 2035. Avant cela, des sous-produits des micro-algues sont mis sur le marché pour d’autres applications:  ingrédients pour faire de la cosmétique,  pigments fluorophores pour faire de la recherche (imagerie fluorescente), ou des biomolécules pour le secteur pharmaceutique. La dépollution de l’eau de mer pour l’humanitaire et la valorisation du système solaire de la start up en font aussi partie. D’ici 2020, un chiffre d’affaire de 1M€ est espéré, 10M€ en 2021 et 30 M€ en 2022 sur les marchés mondiaux qui se chiffrent en milliards.

Pour mieux comprendre ce qu’est une centrale kodamique, il faut suivre les 7 différentes étapes:

1- Revalorisation de la forêt, Absorbeur puissant de CO2 grâce à la photosynthèse.

2-Extraction de la sève, 1% prélevé suffit et ne nuit pas à la santé de l’arbre.

3-Utilisation de l’eau de mer, Habitat naturel des algues, elle est ensuite dessalinisée.

4-Les micro-algues nourries par la sève sont multipliées par le bioréacteur kodamique.

5-Le surplus rejeté (eau+déchets), permet d’alimenter le réseau d’irrigation de la for^t et après retraitement d’être potabilisée.

6- Une production de biocarburant , 90% moins énergivore et 70% moins chère que les procédés actuels.

7-Une nouvelle verte, absorbera plus de CO2 qu’elle n’en dégagera.

Ce qu’apporte la centrale kodamique, acteur majeur de la transition écologique:

1-Création de nouveaux emplois liés directement aux centrales et à la reforestation.

2-Dessalinisation de l’eau de mer pour reforester en permettant de réparer le cycle naturel de l’eau et de créer une économie circulaire autour de la sève d’arbre.

3-Planter des arbres et entretenir des forêts est plus rémunérateur que de les détruire.

4-Le carburant Kodama peut remplacer le pétrole, projet réalisable et d’une ampleur sans précédent.

5-Une nouvelle économie verte est  la portée de tous.

Etapes nécessaires pour le remplacement du pétrole:

4 milliards de tonnes de pétrole sont extraits du sol chaque année, soit 106 millions de barils produits chaque jour dans le monde dans 648  raffineries (la plus grande, Jamnagar fait la taille d’une ville entière, soit 1% de la production mondiale).Remplacer le pétrole à 100% nécessiterait des infrastructures adaptées:

1-Des centaines de millions d’hectares de forêts (10% des terres émergées du globe) pour produire la sève qui servira à la croissance des micro-algues.

2-Des photoréacteurs géants pour cultiver les micro-algues et produire 4 milliards de tonnes d’algocarburant écopositif.

3-De gigantesques installations de dessalement d’eau de mer (milliers de milliards .

Bénéfices liés à ce remplacement:

1-CO2 fixé massivement par les forêts(6 T/ha/an) qui ne représentent aujourd’hui que 30% des terres émergées du globe.

2-Climat stable ramené durablement à son niveau préindustriel

3-Cycle de l’eau réparé (pluies grâce aux forêts..).

4-Terres regagnées sur la désertification.

5-Biodiversité végétale et animale préservée, l’élevage représentant 30% des terres émergées du globe pour la seule production de viande.

6-Energie renouvelable illimitée.

7-Eau douce facile à potabiliser et à valoriser pour l’agriculture.

8-Production de protéines végétales et d’engrais en abondance.

9-Nombreux emplois verts partout dans le monde.

Le 18 avril à Montpellier, la start-up Neomerys annonçait son introduction en bourse où elle compte lever 15M€ avec son projet Kodama, dédié à la production d’un biocarburant à base de micro-algues. Actuellement installée dans les locaux de l’ex-École de chimie SupAgro de Montpellier, Neomerys doit déménager courant 2020 sur le site du Mas Dieu à Montarnaud (34), où sont déjà implantés cinq auvents de panneaux photovoltaïques, afin d’y construire ses laboratoires et recruter une cinquantaine de chercheurs, ceci équivaut à un investissement de 10 M€ selon Pierre Dutheil d’où son choix de l’introduction en bourse.

 

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