GABRIEL MIHAI
Klaus Iohannis a laissé entendre mardi devant le Parlement qu’il souhaitait une démission du gouvernement pour «régler la crise» qui secoue son pays depuis une tentative d’assouplissement de la législation anticorruption fin janvier.
Le premier ministre Sorin Grindeanu, interrogé par les journalistes, a toutefois répété mardi qu’il n’envisageait pas de démissionner et ajouté qu’il présenterait en détail sa position mercredi, à l’occasion d’un débat autour d’une motion de censure déposée par l’opposition.
«L’abrogation du décret et un éventuel limogeage du ministre de la Justice ne sont pas suffisants», a jugé mardi le chef de l’État dans un discours solennel devant les députés.
La solution à la crise se trouve «à l’intérieur» de la majorité de gauche, a souligné M. Iohannis, suggérant la démission de l’actuel gouvernement et la nomination d’un nouveau par le Parti social-démocrate (PSD).
Cette formation politique ayant remporté une nette victoire aux législatives de décembre, «convoquer des élections anticipées serait excessif pour le moment», a estimé le chef de l’État.
«Vous avez gagné, maintenant gouvernez et légiférez, mais pas n’importe comment. La Roumanie a besoin d’un gouvernement fort, d’un gouvernement qui travaille de manière transparente et prédictible», a-t-il lancé.
Les élus de la majorité de gauche ont quitté la salle pendant son discours en vociférant.
M. Iohannis, qui avait brièvement rejoint l’une des premières manifestations contre l’assouplissement du Code pénal, le 22 janvier, a appelé mardi les Roumains à «défendre sans répit la démocratie», dans son discours au parlement.
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