Les Toulousaines l’ont emporté, samedi après-midi, sur la pelouse des vice-championnes de France (10-7) à l’issue d’un derby intense et passionnant entre deux des meilleures équipes du championnat d’Elite 1 féminin.
Quatrième journée d’Élite 1 Féminine. En poule 2, choc au sommet doublé d’un derby. Dans le coin gauche, le Blagnac RC, vice-championnes 13 points. Trois matchs, trois victoires, et moins de 12 points encaissés par rencontre. Dans le coin droit, le Stade Toulousain 1er en classement 15 points.
Pour leur premier ballon d’attaque, les Stadistes écartaient jusqu’à Murie, mais celle-ci était reprise par sa vis-à-vis Lainé (4ème). Blagnac tentait de dynamiser : pénalité jouée vite par la demi de mêlée Lenoir, puis nouvelle pénalité pour un plaquage haut d’Hermet sur l’ouvreuse Queyroi. Néanmoins, aucun point ne venait sanctionner la domination « caouec ».
La pénalité obtenue permettait au Stade de venir pour la première fois dans le camp adverse. Coup gagnant puisqu’après un bon ballon porté autour de l’ex-Blagnacaise Escudero, Bordes (replacée en 10) jouait au pied côté gauche. A la réception, Lainé se ratait, ce dont profitait immédiatement Murie. Ballon ramassé pour un essai empreint d’opportunisme (0-5, 11ème).
Blagnac RC repartait de l’avant. Relance orchestrée par Lainé et Boulard, relais de la troisième ligne centre Khaiza, puis retour côté droit jusqu’à Lainé, décidément dans tous les coups en ce début de match. Pénalité glanée, sur laquelle l’option pénaltouche procurait une belle occasion. Maul porté dominateur, Viarouge venait en percussion, puis Berthoumieu. Servie dans la ligne, Queyroi jouait par-dessus pour Boulard, mais l’arrière internationale ne pouvait contrôler le ballon et Toulouse se dégageait.
Près de vingt fautes commises et du jaune comme s’il en pleuvait. Soit trente minutes en infériorité numérique. Mais à côté de ça, quel match !
Quelques instants plus tard, Toulouse perdait son arrière Barrat, touchée à la cheville droite. Elle était remplacée par Vergnaud. Autre changement, plutôt tactique : la gauchère Cros cédait son poste à Dedy. Malgré tous ces changements, la machine toulousaine ne se déréglait pas. Mieux : elle trouvait encore la faille. Grattage de Dedy, ballon écarté, long jeu au pied transversal de la trois-quart centre Fernandez sous lequel se précipitait Arbey. L’ailière rattrapait le ballon de volée et inscrivait le deuxième essai de sa formation (0-10, 33ème).
L’autre « petite » (façon de parler !) merveille côté visiteur se nomme Kelly Arbey. L’horizon s’est assombri pour toutes les préposées aux extérieurs qui ont vainement tenté de déborder ou de percuter de front l’ancienne sociétaire du Castres Olympique aux moyens physiques il est vrai exceptionnels.
Toujours est-il que deux essais tombés du ciel ont permis aux protégées d’Olivier Marin, de Laure Sansus-Bourdon et de Céline Ferrer de prendre les devants, paramètre déterminant sur un terrain favorisant les desseins de celui qui défend son avantage, aussi mince soit-il.
La troisième ligne s’arrachait, raffutait et marquait en force (comme quoi, tout n’est pas affaire d’hérédité), ramenant son équipe dans la partie. Queyroi rajoutait les deux points de la transformation (7-10, 38ème). Dans les arrêts de jeu, Blagnac lançait une nouvelle attaque. Servie côté droit, Boulard était victime d’un plaquage jugé haut de la part de Deschamps. Carton jaune pour la talonneuse des Rouge et Noir (40ème). Plus rien à signaler jusqu’à la pause.
Nouvelle progression axiale, mais ballon échappé à proximité de l’en-but. Le contre toulousain s’organisait grâce au jeu au pied de Bordes. Boulard, trompée par le rebond, se voyait griller la politesse par Arbey. L’action s’amorçait bien, mais la talonneuse Bigot y mettait un terme grâce à un superbe grattage au sol (54ème).
Les 20 dernières minutes voyaient les Blagnacaises essayer de repasser devant. Néanmoins, la défense toulousaine contrôlait bien le jeu de ligne, ne concédant que peu de terrain. Au contraire, grâce au bon jeu au pied de Bordes, les Toulousaines occupaient le camp de leurs adversaires et n’étaient pas réellement mises en difficulté.
Avec ce succès, les Rouge et Noir confortent leur première place. De quoi passer les fêtes de fin d’année bien au chaud avant de recevoir, fin janvier, les Amazones de Grenoble.
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