L’île de Gozo est la plus rurale et la moins industrialisée de l’archipel maltais. Réputée pour la pratique de la plongée sous-marine, cette ile est seulement séparée de sa grande soeur Malte, 3 fois plus grande, par un bras de mer de 5km. Sur 14 km de long sur 7 de large, elle propose de magnifiques paysages, des collines verdoyantes et des côtes sauvages, dévoilant une histoire vieille de plusieurs millénaires marquée par un patrimoine culturel lié aux conquêtes grecques, romaines et arabes. C’est aussi un lieu riche en archéologie, art religieux et autres sites remarquables.
A l’ouest, on découvre Djewa Point avec sa mer intérieure (Il Qwara), son arche Azure Window. Plus au nord se trouvent les salines de Xwejni Bay, creusées dans la roche jaune et sculptées en terrasse depuis l’époque romaine. Au sud, les falaises de Ta’Cenc surplombent de 200 mètres la Méditerranée, comportant des traces de routes préhistoriques (cart ruts), rejoignant ainsi le long des côtes la baie de Xendi et la crique de Mgaar Ix-Xini.
Le nom de l’île signifie joie et c’est ce que représente l’accueil chaleureux des visiteurs par les 30 000 habitants dont le nombre égale celui des chats, vivant tous en pleine sécurité et harmonie.
La capitale Victoria, au coeur de l’île abrite près de 7 000 habitants, des commerces et des administrations. Autrefois appelée Rabat, elle porte le nom de la Reine Victoria depuis 1897, année de la célébration de son 60ème anniversaire. On y découvre la citadelle, la basilique St George, des musées et plein de petites ruelles piétonnes qui dévoilent des demeures anciennes avec des cours intérieures.
Chaque agglomération de Gozo possède une église ou une chapelle, ce qui est le cas à Nadur, Qala ou Gharb ou se trouve la basilique Notre-Dame de Ta’Pinu, au nord-ouest de l’île.
Ta’Pinu Basilica
La basilique Notre-Dame de Ta’Pinu est une église néo-romane, haute de 61 mètres. située à Gharb. Construite entre 1920 et 1931, sur le site d’une ancienne chapelle du XVIème siècle, elle est très présente auprès des Gozotains du monde entier. Chaque année, des centaines de milliers de catholiques romains y font un pèlerinage de pénitence sur la colline de Ta’Ghammar, face au sanctuaire de Ta’Pinu, dirigé par l’évêque de Gozo pour Pâques , au crépuscule avec des bougies. et des torches.
Durant la semaine sainte, des dramatisations sacrées et des processions animent les rues L’événement important pendant le Carême est la reconstitution de la Passion El-Imsallab fi Triqatna produite par Għaqda Dilettanti Ġimgħa l-Kbira – Għawdex.
Le folklore local est à la base de l’itinéraire du pèlerinage créé par Frangisk Portelli de Gharb qui a dit en 1800 avoir entendu une voix de l’image sainte de la Vierge, lui demandant de commencer une dévotion spéciale par le pèlerinage.
L’histoire raconte qu’en 1883, une paysanne a entendu la voix de la Sainte Vierge à l’intérieur d’une vieille chapelle, à la suite de quoi plusieurs miracles ont été constatés, entraînant en 1920, la construction d’une grande église en remerciement de la protection e la Vierge. En 1931, le Pape Pie XI lui confère le titre de basilique et la consacre l’année suivante. A la fin de la seconde guerre mondiale, des pèlerinages personnels au sommet de la colline en signe de repentir ont été réalisés par les fidèles, établissant une Via Crucis pour les pèlerins. Elle recevra la visite des papes Jean-Paul II en 1990 et Benoît XVI en 2010 pour bénir une « Rose d’or ». Pour l’occasion, la statue de Notre-Dame de Ta’Pinu a été transportée de Gozo à Floriana et le Souverain pontife y invita le monde à la prier sous le vocable de la Reine de famille.
Sur le parcours, on rencontre 14 statues de marbre blanc représentant les dernières heures de la vie du Christ. Elles ont été installées dans les années 1980 et sont basées sur les dessins du sculpteur gozitain Alfred Camilleri Cauchy.
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