GABRIEL MIHAI
La Roumanie a connu JEUDI soir des manifestations antigouvernementales de plusieurs dizaines de milliers de personnes et dans plusieurs villes de Roumanie, pour le troisième jour consécutif, contre un assouplissement de la législation anticorruption, également critiqué par l’UE.
À Bucarest les manifestants, environ 70.000, selon les médias environ 40.000, ont été rassemblés devant le siège du gouvernement, pour le troisième jour consécutif.
De nombreux protestataires, jeunes pour la plupart, continuaient de converger en milieu de soirée vers la Place de la Victoire mais la foule semblait moins importante que la veille, lorsqu’environ 200.000 personnes s’y étaient rassemblées.
La Roumanie a connu mercredi soir des manifestations antigouvernementales de plusieurs dizaines de milliers de personnes, une mobilisation sans égal depuis la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu, entre 200.000 et 300.000 personnes ayant protesté dans une soixantaine de villes, selon les médias mais la réaloté au moins 500.000 personnes sont descendues dans la rue à travers tout le pays.
Un décret d’urgence adopté en catimini mardi par le gouvernement social démocrate, qui permettrait à des élus et hommes d’affaires soupçonnés de malversations d’échapper à certaines poursuites et sanctions.
La Roumanie aura donc bien connu son « mardi noir », du nom de la première tentative du Parti social-démocrate (PSD) d’octroyer, en secret et toujours nuitamment, une super immunité aux députés, en 2013.
Selon les protestataires, « l’abrogation du décret ne suffirait plus, ils (les ministres) doivent partir parce qu’ils pensent pouvoir faire n’importe quoi en toute impunité ».
« Je suis revoltée, j’aimerais ne pas être poussée à quitter le pays », affirmait jeudi soir une autre manifestante, Andrea, programmatrice de 25 ans, tentée par l’exil comme trois millions de Roumains vivant à l’étranger pour une population de 20 millions de personnes.
Le Premier ministre Sorin Grindeanu a défendu jeudi le décret incriminé, assurant n’avoir aucune raison de démissionner. « Nous avons pris une décision au sein du gouvernement et nous allons de l’avant », a-t-il déclaré.
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