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21 novembre 2024

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La personne qui a commis l’attentat terroriste d’Istanbul a été identifiée

GABRIEL MIHAI

L’auteur de la tuerie dans une discothèque d’Istanbul qui a fait 39 morts a été identifié a annoncé un membre du gouvernement turc, toujours en fuite peut-être entraîné en Syrie, selon les services de sécurité turcs.

Quatre jours après l’attentat meurtrier dans un établissement de nuit à Istanbul, qui a fait 39 victimes au cours de la soirée du Nouvel An, les autorités turques ont annoncé ce mercredi 4 janvier avoir identifié l’auteur de l’attaque. « La personne qui a commis l’attentat terroriste d’Istanbul a été identifiée », a déclaré Mevlüt Cavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, à l’agence progouvernementale Anadolu.

Les autorités ont diffusé mardi plusieurs images de l’homme suspecté d’avoir tué 39 personnes, essentiellement des étrangers, qui célébraient le Nouvel An au Reina, une célèbre boîte de nuit de la métropole turque.

Les médias turcs avaient rapporté mardi que l’auteur de l’attentat serait originaire d’un pays d’Asie centrale.

Le gouvernement turc, évoquant une «enquête difficile», avait déjà indiqué lundi que des «données relatives aux empreintes digitales et à l’apparence» du tueur avaient été obtenues.

L’homme, dont la trace s’est perdue après l’attentat du Reina revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), a rechargé son arme une demi-douzaine de fois et achevé des blessés qui gisaient au sol, selon des témoignages obtenus depuis dimanche par les enquêteurs.

D’après un barman du club cité par le quotidien Habertürk, le tireur a lancé plusieurs fois des engins explosifs durant la fusillade pour, semble-t-il, faire diversion et se donner le temps de recharger.

«L’agresseur avait l’expérience du combat. Il se pourrait qu’il ait combattu en Syrie pendant plusieurs années», estiment les services de sécurité. L’homme aurait été dirigé par l’EI, selon eux.

Toujours selon Habertürk, l’enquête de la police a révélé que le tireur était entré en Turquie par la Syrie et s’était rendu en novembre à Konya, une ville du centre de la Turquie. Il voyageait avec sa femme et deux enfants de façon à ne pas attirer l’attention.

L’agence de presse Dogan a par ailleurs diffusé une vidéo qui montre l’assaillant présumé se filmant alors qu’il déambule, sourire en coin, sur l’emblématique place Taksim très fréquentée par les touristes.

Le porte-parole du gouvernement turc, Numan Kurtulmus, avait déclaré la veille que les autorités étaient sur le point d’avoir terminé l’identification du tireur, ceci après avoir rassemblé des empreintes digitales et des informations sur son apparence.

L’agence de presse publique turque Anatolie a rapporté que 14 interpellations avaient déjà été effectuées dans le cadre de cette enquête. Deux ressortissants étrangers ont été interpellés à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, d’après la chaîne de télévision NTV. Pour l’agence de presse Dogan, 16 personnes au total sont actuellement en garde à vue, dont l’épouse de l’assaillant présumé.

Avant de passer à l’acte, le terroriste s’était apparemment filmé, faisant le tour de la place Taksim au centre d’Istanbul. Ce film a été diffusé mardi par les chaînes de télévision turques.

Les détails sur l’auteur de l’attentat revendiqué par le groupe État islamique, qui était toujours en fuite mercredi, n’ont pas été précisés au cours de cette annonce. Selon les médias turcs, l’auteur de l’attentat pourrait être originaire d’un pays d’Asie centrale. L’enquête a permis, d’après le gouvernement d’Ankara, de rassembler des « données relatives aux empreintes digitales et à l’apparence » du tueur. Des photos du terroriste présumé ont été diffusées mardi.

Seize personnes étaient retenues en garde à vue mardi, dont l’épouse de l’assaillant présumé et deux étrangers interpellés à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, selon l’agence de presse Dogan. L’attentat est survenu alors que l’armée turque tente, au prix de lourdes pertes, de reprendre la ville d’Al-Bab, un bastion de l’EI dans le nord de la Syrie où Ankara mène une offensive contre les jihadistes, mais aussi les milices kurdes.

Plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord ont célébré dans l’émotion les funérailles des victimes de l’attentat, pour la plupart des jeunes, le dernier bilan faisant état de 39 morts. Au moins 20 des 39 personnes tuées étaient originaires de ces pays. L’émotion était ainsi vive mardi au Liban, où une heure de deuil national a été observée après la mort de trois jeunes ressortissants.

«Le terrorisme n’a pas de religion, il nous vise tous, il vise les gens qui aiment la vie», a déclaré le Premier ministre libanais Saad Hariri en accueillant les dépouilles à l’aéroport de Beyrouth.

En Israël, des milliers de personnes, certaines en larmes, ont accompagné le cercueil d’une Arabe israélienne de 18 ans à Tira (centre), où la plupart des commerces sont restés fermés.

Les pays du Maghreb déplorent eux aussi des ressortissants tués dans l’attentat. L’ambassadeur de France en Tunisie a rendu hommage à une Franco-Tunisienne qui laisse orpheline sa fillette de cinq mois.

Enfin, le royaume d’Arabie saoudite a confirmé la présence de ressortissants parmi les victimes mais sans donner de bilan. Selon les médias, cinq Saoudiens auraient péri dans l’attaque. Enfin, deux Jordaniens, deux Marocains, trois Irakiens, un Libyen ainsi qu’un Koweïtien ont également été tués le soir du réveillon à Istanbul.

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