GABRIEL MIHAI
Le Parlement européen va déclencher les retenues sur le salaire de Marine Le Pen à partir de février pour procéder au recouvrement de sommes liées à l’emploi d’une assistante parlementaire jugées indues.
Marine Le Pen a refusé hier de rembourser les 298.000 euros que lui réclame le Parlement européen dans une affaire d’emplois fictifs.
Le Parlement européen, qui s’appuie sur une enquête de l’Olaf, l’organisme antifraude de l’UE, considère que le salaire de Catherine Griset, embauchée comme assistante parlementaire pour le mandat européen de Mme Le Pen entre 2010 et 2016, n’était pas justifiée car elle aurait travaillé uniquement pour le Front national en France.
L’Olaf juge que Catherine Griset n’était pas assez présente à Bruxelles alors qu’elle avait signé un contrat dans lequel elle avait accepté vivre et travailler à Bruxelles.
– Pas de bail, ni contrat d’électricité et d’eau à son nom en Belgique : « J’ai été logée par des amis qui avaient une grande maison. Je me suis retrouvée à dormir sur un canapé-lit », explique-t-elle.
– Sa fille restée scolarisée à Garches, dans les Hauts-de-Seine : « Elle ne voulait pas changer d’école. J’ai préféré la laisser aux bons soins de ma mère et de mon compagnon ».
– Pas de traces de ses passages au Parlement : « Je rentrais dans le parking dans la même voiture que madame Le Pen. » Or, les assistants et les députés ne peuvent passer par le même portique. Selon Catherine Griset, les huissiers l’auraient donc laissée passer pendant des années par le portique des députés, ce qui est formellement interdit.
A partir de ce mercredi, Marine Le Pen perd donc la moitié de son indemnité parlementaire et tous ses frais généraux suite à son refus de rembourser la somme due au Parlement européen.
Les salaires des eurodéputés étant payés le 15 du mois, l’amputation de moitié de la paye de Mme Le Pen devrait commencer mi-février. Pour le recouvrement des sommes réclamées, le Parlement effectue une retenue de 50 % du salaire, 100 % des indemnités de frais généraux et 50 % des indemnités journalières. Au total, le Parlement pourrait recouvrer plus de 8.000 euros par mois.
Mme Griset, les sommes perçues pour rémunérer également comme assistant Thierry Légier, son garde du corps, font aussi l’objet d’une procédure de recouvrement, qui devrait débuter ultérieurement, pour un montant de plus de 41.500 euros.
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