En opposition à la réforme des retraites, les syndicats ont manifesté contre la réforme des retraites et le mépris d’Emmanuel Macron. Pour cette neuvième journée de grève, le parcours du cortège parisien sa déroulée de la Bastille à Opéra.
Selon la CGT, 3,5 millions de personnes ont battu le pavé ce jeudi pour cette neuvième journée de manifestation contre la réforme des retraites. Ils étaient 1,089 million, affirme le ministère de l’Intérieur. À Paris, 119.000 manifestants ont été recensés par les autorités, contre 880.000 pour la CGT. La mobilisation a battu un record dans la capitale, depuis le début du mouvement.
Les protestations contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron et le gouvernement d’Elisabeth Borne ne faiblit pas. Au contraire. Ce jeudi 23 mars 2023, une nouvelle mobilisation s’est tenue à Paris et dans toute la France. Au refus de la réforme des retraites s’est ajouté la colère envers le président de la République après son passage sur France 2 et TF1, mercredi 22 mars.
Après des premiers heurts place de la République, des feux de poubelles ont été allumés en amont du parcours principal. Les manifestants tentent de les éteindre avant que la tête de cortège n’arrive. Au niveau de la porte Saint-Martin, une foule encagoulée scande « tout le monde déteste la police » tandis que des panneaux de publicité ont été brisés.
Le McDonald’s situé à l’angle des boulevards Sébastopol et Saint-Denis a été pris pour cible par plusieurs individus, les vitres ont été brisées. Un autre fastfood à proximité a été attaqué ainsi qu’une supérette boulevard Saint-Martin.
Les forces de l’ordre sont intervenus pour repousser les militants, tandis que des barricades ont été dressées. Les pompiers sont également intervenus pour éteindre les feux de poubelle.
Les affrontements entre des militants et les forces de l’ordre s’intensifient au niveau du boulevard de Bonne-Nouvelle. Le gaz lacrymogène est utilisé pour répondre aux jets de projectiles et d’artifices. Un engin incendiaire a été jeté dans une banque.
Une partie du cortège arrive à Opéra dans la cohue des charges de manifestants repoussées par les forces de l’ordre qui donnent parfois l’impression d’être débordées et ne lésinent pas sur les grenades lacrymogènes. Le cortège syndical n’est pas arrivé.
La situation est toujours tendue à Paris et les interpellations se poursuivent. 103 personnes ont été interpellées depuis le début de la manifestation selon un décompte de la Préfecture de police.
La place de l’Opéra s’est vidée, mais des tensions et des dégradations sont observées dans les rues adjacentes. Selon des journalistes sur place, des poubelles montées en barricades sont incendiées un peu partout, tandis que des milliers de manifestants se dirigent vers la place de la République.
A Paris, le boulevard des Filles du Calvaire est bloqué par une barricade improvisée. Des groupes de jeunes descendent vers Bastille. « On s’arrête plus ! ». Un groupe de deux cents personnes, dont beaucoup de jeunes, remonte la rue de la Roquette. « Ça fait grève, blocage, manif sauvage », chantent les manifestants, en dressant des barrages pour ralentir les policiers.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin s’est exprimé ce soir après les évènements survenus en marge des manifestations contre la réforme des retraites. Le ministre de l’intérieur a d’abord remercié les agents et préfets « qui ont permis que la journée se déroule le mieux possible » pour les manifestants.
Il a néanmoins dénoncé la présence dans les cortèges d’environ « 1 500 casseurs », « là pour casser du flic et des bâtiments publics ». « La violence ne passera pas », a-t-il lancé, ajoutant que des enquêtes étaient d’ores et déjà ouvertes. « Les manifestations sont terminées », a lancé M. Darmanin, invitant les manifestants à « rentrer chez eux ».
D’après le ministère de l’intérieur, 140 feux ont été dénombrés à Paris, et une cinquantaine est toujours en cours. 172 interpellations ont eu lieu aujourd’hui en France, dont 77 dans la capitale, et selon la Préfecture de police avant 20h00, et 46 après 22h00 à Paris.
Le ministre rapporte que 149 policiers et gendarmes ont été blessés, « certains gravement », ajoutant que 350 agents ont été blessés depuis le début des manifestations.
12.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés jeudi en France, dont 5000 à Paris, pour cette neuvième journée d’action intersyndicale contre la réforme des retraites.
Le ministère de l’Éducation nationale a donné jeudi après-midi un bilan du nombre d’établissements concernés par des blocages ce jeudi. “148 incidents dans les lycées en France” ont été constatés : “38 blocages, 70 blocages filtrants, 14 tentatives de blocages et 26 autres formes de perturbation telles que des rassemblements, une coupure de courant localisée sur un établissement ou un feu de poubelle”.
Les manifestants contre la réforme des retraites étaient nettement plus nombreux jeudi dans de nombreuses villes pour cette neuvième journée de mobilisation, d’après les chiffres des syndicats et des autorités.
A Rouen, la préfecture a dénombré 14 800 manifestants, un record depuis le début du mouvement social, tandis que la CGT en a revendiqué 23 000. Participation également en forte hausse à Lyon (entre 22 000 et 55 000 personnes), Brest (20 000 à 40 000) ou Montpellier (18 000 à 40 000). Le regain par rapport à la précédente journée de mobilisation était aussi observé dans des villes moyennes comme Agen (4 000 à 6 000), Laval (5 200 à 9 600) ou Valenciennes (3 100 d’après la police).
Si les estimations variaient le plus souvent du simple au double, certaines villes se distinguaient par des écarts plus prononcés, notamment Saint-Etienne (6 200 à 35 000), Nice (5 200 à 40 000) et Marseille, où la préfecture a compté 16 000 manifestants, soit dix-sept fois moins que les 280 000 avancés par la CGT.
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