Le Coréen, qui a accédé à une renommée internationale depuis son rôle dans Parasite, est un habitué du Festival de Cannes, qui n’en finit plus de le distinguer.
Dans la toile, ou Cobweb, a été présenté hors compétition en séance de minuit au Festival de Cannes. Avec ce onzième long-métrage, le réalisateur sud-coréen Kim Jee-Woon signe une pépite comique déjantée.
Suspense filmique, ambitions empoisonnées, conditions de tournage alambiquées, Cobweb ou Dans la toile traite des désirs pas forcément assouvis et d’hommages pas toujours parfait.
À 56 ans, Song Kang-Ho est donc un peu chez lui, heureux d’être à Cannes, qui le lui rend bien. La veille, vendredi 25 mai, il a présenté le nouveau film de Kim Jee-woon, Cobweb – Dans la toile.
Il y incarne un réalisateur des années 70, obsédé par l’idée de reshooter la fin de son dernier film afin d’en faire un chef-d’œuvre. Et qui, pour cela, n’hésite pas à séquestrer dans un studio des acteurs récalcitrants, une productrice en panique, et un agent du comité de censure menaçant.
Kim Jee-Woon s’attaque au genre bien connu de la mise en abyme, un film dans le film, en alternant les scènes en couleurs de l’histoire principale, et celles en noir et blanc filmées par son réalisateur fictif.
Dans la toile ne prétend pas répondre à ces questions mais les met en lumière en plein Festival de Cannes où les films s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Il aborde la question du plagiat et de la pression de l’héritage que laissent les grands réalisateurs sur les épaules des suivants. L’histoire se déroule à Séoul en 1970, Kim Jee-Woon s’est inspiré des transformations du cinéma depuis 2020. « La pandémie a entraîné des changements sans précédent dans nos vies et nous a poussés à reconsidérer diverses questions fondamentales, » a-t-il expliqué.
Quand on est artiste, on est forcément influencé par quelqu’un. Et on lutte pour se trouver, soi, milieu de tout cela. Ce film jette un regard sur cet aspect-là.
Au fil de l’eau, on ne rêve que d’une chose, que le réalisateur joué par Song Kang Ho, aux multiples récompenses, finisse son film et en voit le résultat tant escompté. À l’instar de son mentor, le cinéaste du film dans le film ne se refuse rien, quitte à tout sacrifier en brûlant le plateau entier.
Dans la toile réserve une ultime scène, elle-même dans une salle de cinéma, où le chef-d’œuvre de Kim reçoit une standing-ovation.
Au plus grand bonheur du public, le soi-disant film qui a causé tant d’aventures et mésaventures à nos héros, est projeté. Et quelle surprise… !
More Stories
Fini la comédie ! Confidences à Dalida
Des jambons au cœur d’une querelle de clocher !
Paris rend hommage aux victimes du 13-Novembre, neuf ans après