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25 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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La Marche des Fiertés 2021 est partie de Pantin

Nouveauté, la marche est partie de l'église de Pantin, en banlieue parisienne (93) pour rejoindre la place de la République à Paris.

Après un an absence, la Marche des fiertés est revenue cette année sur un nouveau modèle. Pas de chars ni de podium mais quelques camions montrant des revendications. Les boîtes de nuit n’ouvrant que le 9 juillet, pas de soirée after.

Nouveauté, la marche est partie de l’église de Pantin, en banlieue parisienne (93) pour rejoindre la place de la République à Paris. Ce changement signifiait que la visibilité de la marche ne s’arrêtait pas au périf mais était aussi présente en banlieue. Pour les personnes « Queer », ce départ dans une banlieue populaire, montre qu’ils peuvent aussi avoir une vie dans des lieux que l’on dit « peu sûrs ». Le mot d’ordre de l’année était: « Plus de droits, moins de bla-bla! Trop de promesses, on régresse! »

Autre changement cette année, FLAG, l’association de policiers LGBTQI+, n’a pas participé à la marche.  L’association estimait que « les policiers n’étaient pas toujours les bienvenus dans les quartiers qui figuraient sur la marche.« .

Le Village des Fiertés

Avant la marche, on pouvait déambuler dans le « Village des Fiertés », place de la pointe de Pantin, le long du canal. De nombreux stands y étaient présents, parmi lesquels ceux de l’Interlgbt, Sexosafe ou le Collectif Intersexes et Allié-e-s. On y recevait des conseils et des renseignements médicaux, certains distribuaient de préservatifs, des sucettes, des bracelets, des badges et des petits drapeaux. On pouvait aussi se restaurer  et prendre des forces avant la marche.

L’Interlgbt a mis 2 véhicules (2×25 participants) à la disposition des Personne à Mobilité Réduite ou en Situation de Handicap. Le premier se situait à l’avant du cortège,  le second plus au calme..

La Marche

Cette année encore, l’Interlgbt, qui regroupe une soixantaine d’associations dont Aides, Acceptess-T, Act Up, Association des familles homoparentales…,  avait organisé l’événement. Ce dernier a permis un « retour à la vie », après les restrictions liées à la crise sanitaire. Cette dernière a laissé les plus fragiles à l’écart du système de santé, sans oublier ceux en rupture familiale ou sociale, restés seuls après la crise.

Après quelques averses, le temps est revenu au beau fixe, toutefois la température ne dépassait pas les 20°c. Plus de masque ni de couvre-feu. A 15h, le cortège est parti de l’église de Pantin au son des tambours. Les motos du Gai Moto Club, parées des couleurs arc-en-ciel, ouvraient la marche. Il a ensuite rejoint la porte de Pantin où l’on a pu rencontrer le Maire du 19è arrondissement, François Dagnaud. Dans une ambiance festive, il s’est poursuivi en passant par Jaurès, longeant le canal pour rejoindre le Bd Magenta jusqu’à son point d’arrivée vers 18h. L’événement a terminé vers 20h30. Parmi les participants, les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, les « Ours de Paris », les « Motards » ou des « Drag-Queen ».

Paillettes, maquillage aux couleurs de l’arc-en-ciel  paraient les manifestants qui étaient venus  seuls ou accompagnés de leurs enfants et même de leur chien qui arborait les couleurs Lgbt. Tous revendiquaient que le fait  d’être Lgbt ne devait pas les discriminer. Cette année, la marche était d’avantage politique, on le voyait sur le pancartes et les banderoles ( Macron coupable…).

Les revendications

Au niveau santé

-L’élargissement de la PMA. L’Assemblée doit rendre définitif le  projet de loi bioéthique, le 29 juin. L’élargissement de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, n’est pas suffisant. La filiation trans fait aussi partie des demandes. La plupart des manifestants désiraient exprimer leurs colères.

-La thérapie de conversion. Trop longtemps ignorées, elles sont pour la plupart du temps, une torture psychologique, sociale et physique pour toutes les personnes LGBTQIA+. Après une simple circulaire comme réponse, les intéressés exigent des actions concrètes et efficaces pour renforcer la lutte contre ces « thérapies  » et leurs auteurs qui nous détruisent .

-L’interdiction des mutilations des enfants intersexes. L’article 21 bis du projet de loi bioéthique, voté conforme par l’Assemblée nationale et le Sénat, prévoit la prise en charge de ces enfants dans des centres de référence spécialisés, sans sanctionner les professionnel·le·s qui continuent à pratiquer de telles opérations. Par ailleurs, il impose un constat médical pour que les personnes puissent rectifier leur état civil. Toutefois, les comités onusiens et le Défenseur des droits (depuis 2018) condamnent les séquelles et les mutilations.

-D’avantage d’engagement dans la lutte contre le VIH. Des moyens équivalents à ceux déployés pour la lutte anti-covid sont attendus pour la promotion de la PrEP, du TAsP et le TPE.

-La suspension du délai de 3 mois de carence avant d’accéder à une prise en charge médicale (CSS). Les personnes LGTBQIA+  ont besoins de soins rapides.

Au niveau social

-La lutte contre la transphobie. Dans le milieu scolaire, les entreprises, les administrations et les institutions, les personnes trans continuent de subir les discriminations et les violences.

-La déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH).

-Le système actuel créant des situations de dépendance.

-Des hébergements pour les demandeurs d’asile. Devant trouver des solutions pour se loger, ils doivent cacher leur orientation sexuelle et leur genre. Les dossiers de l’OFPRA et CNDA sont rejetés rapidement, entraînant les expulsions. De plus, durant les maintiens en centres de rétention administratifs, ces personnes sont victimes d’agressions LGBTQI+phobes, alors que la demande d’asile est en cours.

Au niveau financier

Le « Plan national d’actions de lutte contre les LGBTphobies » avance,  mais les budgets alloués à la DILCRAH, stagnent », malgré la recrudescence, ces dernières années, des actes LGBTQIA+phobes.

Au niveau international

La France reste un des pays le moins généreux dans le soutien au mouvement LGBTQI+ mondial. Sur les 19 pays prioritaires pour la France, 10 d’entre eux criminalisent les relations entre personnes de même sexe. Le ministère des Affaires Etrangères a supprimé le Fonds international LGBTI qui soutenait des projets faisant avancer concrètement les droits des personnes LGBTQI+ à l’étranger.   Les demandeur·euse·s d’asiles dont les vies sont en danger, ont toujours plus de difficultés. La politique d’accueil française est très hostile.

Au niveau pénal

Depuis 5 ans le gouvernement a voté une loi de dépénalisation pour les clients des travailleur-euses du sexe. La Cour européenne des droits humains a accepté le recours de 261 travailleur·euse·s du sexe contre l’État français pour dénoncer l’inhumanité de cette loi. Depuis 2016 puis la crise sanitaire, leur situation a empiré. On note une  augmentation des crimes, agressions et assassinats, et la traite. Les associations réclament une réelle politique de progrès social et anti-patriarcal, pour revendiquer l’accès aux droits, et obtenir la reconnaissance de toutes les personnes LGBTQI+. Il faut « arrêter les assassins, pas les client-e-s ».

 

 

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