Après la clôture des 32èmes Jeux Olympiques, Paris reprend le flambeau pour la session de 2024.
Cérémonie de clôture à Tokyo
Une magnifique cérémonie a eu lieu dimanche 8 août pour la clôture des JO de Tokyo. A cette occasion, le drapeau olympique et de la flamme ont changé de mains. La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike a transmis le témoin à la Maire de Paris, Anne Hidalgo en présence de Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO).
Cette transmission a eu lieu en duplex avec la capitale française, place du Trocadéro. La société canadienne Moment Factory avait préparé un spectacle de jeux de lumière en images de synthèse. Les spectateurs à distance pouvaient se croire à l’intérieur du stade, en temps réel. Au total, 500 millions de téléspectateurs ont pu assister à cette épopée internationale, dès 13h. Le passage de la patrouille de France dans le ciel parisien a immortalisé ce moment. A l’occasion de la cérémonie de passation entre Tokyo 2020 et Paris 2024, Woodkid a donné un concert dont il a composé la musique.
Tokyo 2020
A l’origine, les jeux de Tokyo devaient se dérouler du 24 juillet au 9 août 2020. A cause de la pandémie, ils ont eu lieu du 23 juillet au 8 aout 2021. Les jeux paralympiques ont débuté le 24 août et se termineront le 5 septembre 2021. Décision inédite dans l’histoire des JO, cette édition s’est tenue à huis clos , sans spectateurs venant de l’étranger ou du pays.
Tokyo accueillait les JO pour la seconde fois, la première étant en 1964. Le Comité international olympique a choisi la ville lors de sa 125ème session en septembre 2013 à Buenos Aires. Elle était en concurrence avec Istanbul et Madrid.
Les épreuves se sont déroulées principalement à Tokyo, dans la « zone Héritage » et celle de la « Baie de Tokyo » ville. Certaines épreuves ont eu lieu dans d’autres départements avec autant de mesures sanitaires. Le site d’Izu fut un des rares à accepter des spectateurs pour les épreuves de cyclisme. De même, le relais de la flamme olympique, début juillet, a été interdit au public, sur les dernières étapes dans plusieurs départements et à Tokyo, à cause d’une reprise de la pandémie via son variant « delta » (30 % des personnes atteintes). La flamme est arrivée à Tokyo le 9 juillet dans un stade vide.
Cette olympiade a présenté 339 épreuves (165 masculines, 156 féminines et 18 mixtes) sur une base de 10 500 athlètes. Au classement des médailles, la France est 8ème avec 10 médailles d’or, 12 d’argent et 11 de bronze. Les Etats-Unis devancent la Chine avec 39 médailles d’or et un total de 113 médailles contre 38 et un total de 88.
Paris 2024
Alors que le Trocadéro était transformé en Fan Zone pour la retransmission des jeux de Tokyo, Paris a repris le flambeau. La capitale française accueillera les JO d’été pour la 3ème fois, les 2 précédentes étant en 1900 et 1924.
La Maire de Paris, Anne Hidalgo a reçu le drapeau olympique à Tokyo, lors de la cérémonie de clôture. Elle promet des jeux « ouverts sur la ville et au public » en intégrant des « sites iconiques » dès la cérémonie d’ouverture, le juillet 2024. Le Champ-de-Mars, la place de la Concorde, le Grand Palais ou le château de Versailles seront au rendez-vous, avec la Seine pour terrain de jeu. Le recrutement du maître d’œuvre artistique se fera en 2022, la mascotte dévoilée en fin d’année prochaine. Dernière étape: le parcours de la flamme à travers le pays.
Tony Estanguet, qui co-dirigeait l’équipe de candidature avec Bernard Lapasset, prend la présidence du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, dont le directeur général est Étienne Thobois.
Le logo de Paris 2024
Le logo de Paris 2024 rassemble 3 symboles forts: une médaille d’or, une flamme, Marianne. Pour la première fois dans l’histoire, c’est un emblème commun aux Jeux Olympiques et Paralympique.
- La médaille d’or , symbole du visage de Paris 2024 représente le dépassement de soi
- La flamme est le symbole d’une énergie qui se partage
- Marianne est un hommage à l’esprit français .
Le nouvel emblème de Paris 2024 est le premier visage de l’histoire des Jeux. Il traduit la volonté de Paris 2024 d’organiser des Jeux pour les gens et avec les gens. Le choix des couleurs et les formes épurées soulignent le design Art Déco dans un respect de l’environnement. Or, Blanc et Noir sont les couleurs issues de l’emblème de Paris.
Les nouvelles épreuves
Pour ces 33ème Jeux, la parité sera scrupuleusement respectée, tandis que le nombre d’épreuves mixtes passera de 18 à 22. De plus, Paris a proposé au CIO 4 nouveaux sports additionnels à son programme: le surf, l’escalade, le skateboard et le breaking, les 3 premiers étant déjà présents à Tokyo. Ils s’adressent à la jeunesse et les invitent à faire du sport. On les retrouvera place de la Concorde qui accueillera les sports jeunes et urbains.
En effet, l’Agenda mis en place, en 2014, pour Tokyo 2020, permet aux comités d’organisation de proposer de nouveaux sports au sein du programme olympique de leur édition, en tant que « sports additionnels ». Dans cet ordre d’idée, d’autres sports sont proposés: le BMX Freestyle, le basket 3×3 et son DJ quasiment sur le terrain, nouvellement inclus.
Un budget raisonnable
Alors que la dépense du Japon pour la 32ème édition a atteint près de 15 milliards de dollars, Paris assure que son budget ne dépassera pas les 3,9 milliards, financés à 97% par des fonds privés. Cette somme proviendra du CIO (1/3), de la billetterie (1/3 correspondant à un remplissage de 85%) et du comité d’organisation (1/3). Ce dernier a pour objectif d’amasser 1,1 milliard d’euros de sponsoring. Il apportera 4 millions d’euros pour les aménagements spécifiques dédiés aux compétitions des Jeux Olympiques et Paralympique
Côté ressources humaines, les effectifs vont doubler chaque année pour atteindre 3 000 personnes à échéance. La Solideo, de son côté, délivrera indépendamment les équipements publics à hauteur de 3,4 milliards.
Où se trouveront les épreuves?
L’édition 2024 proposera 32 épreuves (28 sports olympiques et 4 additionnels).
Le projet s’appuie sur 95% de sites existants ou temporaires pour un budget de 6,6 milliards d’euros:
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Le tennis, la boxe, le tennis fauteuil et le volley-ball assis à Roland-Garros
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Le basket-ball, la gymnastique (artistique et trampoline) et le basket-ball fauteuil à l’AccorArena
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Le volley-ball, le tennis de table, le basket-ball, l’haltérophilie, la boccia et le para tennis de table à Paris Expo
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Le football au parc des princes
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Le goalball au stade Pierre-de-CoubertinLe beachvolley au Trocadéro
- Les sports urbains ( basketball 3×3, le BMX freestyle, skateboard (street et park), le breaking), place de la Concorde. Une arène éphémère de 35 000 places accueillera des concerts et des démonstrations sportives.
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L’escrime, le taekwondo, l’escrime fauteuil et le para taekwondo au Grand Palais
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Le judo, la lutte, le para judo et le rugby fauteuil au Grand Palais éphémère
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Le tir à l’arc et le para tir à l’arc sur l’Esplanade des Invalides
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Le beach-volley et le football à 5 au Champ-de-Mars ey au Trocadéro
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Le triathlon, la natation en eau libre, l’athlétisme (marathon et la marche) le cyclisme et le para triathlon au niveau du pont d’Iéna
Seules nouvelles constructions: Un centre aquatique près du Stade de France et une arène couverte de 7 500 places pour le basketball, le badminton et la lutte à la porte de la Chapelle.
Les épreuves en dehors de Paris
Les Yvelines accueilleront les épreuves d’équitation au Château de Versailles et le vélodrome de St Quentin en Yvelines, l’escrime et le cyclisme.
Pour les épreuves de surf, sport additionnel lors des jeux : le site de Teahupo’o à Tahiti semblait le plus à même, tenant compte des conditions météorologiques optimales. Une première pour les territoires d’outre mer, associés aux Jeux pour les épreuves hommes et femmes de shhortbord. Bordeaux–Lacanau, La Torche, Biarritz et Capbreton–Hossegor–Seignosse étaient aussi en lice.
Outre Paris (parc des Princes), Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Saint-Étienne accueilleront les tournois de football féminin et masculin des Jeux olympiques.
Les épreuves de natation
La construction du Centre Aquatique Olympique finira en avril 2024, après 26 mois de travaux. Elle coûtera au total 174,7 millions d’euros. Une grande passerelle reliera le CAO au Stade de France. Les sièges des gradins seront en matériaux recyclés pour respecter l’environnement. Le toit de 5000 m2 sera recouvert de panneaux voltaïques, la charpente et l’ossature en bois issus de matériaux bio-sourcés. Maîtrise de la consommation d’eau (à 85 litres par baigneur).
Les épreuves de natation se dérouleront dans une piscine éphémère, démontée après les JO. Water-polo, plongeon et natation artistique auront lieu autour de 2 bassins (un de 50 mètres et un autre de 22×25 m) m). Les épreuves de natation se feront, sous un dôme éphémère et démontable. Cette piscine couverte aura une capacité de 15.000 spectateurs.
Les Franciliens pourront ensuite venir se divertir et faire du sport dans une vaste zone d’activités de 2,4 hectares. Ils profiteront d’un mur d’escalade, de terrains de basket, de padel, de foot et d’un skate parc.
Le village olympique
Le village olympique accueillera 14 000 personnes sur 3 communes: L’Île-St-Denis, St Denis et St Ouen (93), le chantier se terminera en avril 2024. L’ancien site de production d’électricité se transformera en logements neufs, reconvertis à la fin des Jeux.
Le village des médias se retrouvera sur le Parc des expositions du Bourget. Il abritera 2 800 journalistes dans 1 300 logements construits à Dugny, sur le lieu dit l’Aire des vents. Après les Jeux, le quartier offrira les logements à 4 000 habitants dont 20 % de locataires en logement social.
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