Son symbolisme, puisé à mille sources, n’en finit pas d’être discuté dans ses «ateliers», durant des «tenues» (réunions à huis clos), tout en inspirant une foisonnante littérature grand public.
Les francs-maçons mélangent ainsi, sans trop de souci, les mythes de l’Antiquité, les fondements de la chrétienté, l’imagerie des Templiers et de la chevalerie moyenâgeuse, l’ésotérisme de la Renaissance, les traditions des bâtisseurs, l’esprit des Lumières, le positivisme scientifique, la foi laïque et républicaine. Un cocktail potentiellement explosif… mais qui semble toujours solide!
Quand est née la franc-maçonnerie, de quoi s’agit-il ?
Le terme franc-maçonnerie désigne un ensemble d’espaces de sociabilité sélectifs, dont le recrutement des membres est fait par cooptation et pratique des rites initiatiques se référant à un secret maçonnique et à l’art de bâtir. Formée de phénomènes historiques et sociaux très divers, elle semble apparaître en 1598 en Écosse (Statuts Schaw), puis en Angleterre au XVIIe siècle. Elle prodigue un enseignement ésotérique progressif à l’aide de symboles et de rituels. La franc-maçonnerie, encourage ses membres à œuvrer pour le progrès de l’humanité, tout en laissant à chacun le soin d’interpréter ses textes. Sa vocation se veut universelle, bien que ses pratiques et ses modes d’organisation soient extrêmement variables selon les pays et les époques.
L’histoire et des traditions éclectiques
Le passage de cette maçonnerie de métier – dite «opérative» – en cénacle intellectuel, appelé la «maçonnerie spéculative», demeure assez mystérieux. Il s’est sans doute opéré en Ecosse et en Angleterre dès le XVIIe siècle. Alors que les corporations de bâtisseurs déclinaient, les loges se sont ouvertes à de généreux notables locaux, appelés gentlemen masons ou free-masons, «maçons libres et acceptés». Ceux-ci ont fini par constituer des assemblées aux buts plus philan- thropiques et philosophiques, du XVIIIe au XXe siècle.
A l’époque où les scientifiques prennent de l’importance. L’Académie des sciences va se développer à Londres avec Newton et d’autres.
Les vieux bâtisseurs de cathédrales, les maçons, vont commencer à se réunir. Leur but est d’abord la bienfaisance et l’entraide mutuelle. C’est ce que l’on appelle des loges opératives. Peu à peu, ils vont inviter des intellectuels dans leurs réunions.
Au fil des années, même si la transition est mal connue, ces intellectuels vont prendre la succession des bâtisseurs. C’est ce que l’on va appeler la franc-maçonnerie spéculative.
Le compas fait référence à l’impartialité et à la sagesse
Mais ces nouvelles loges «spéculatives» ont repris les grades (apprenti, compagnon, maître), les rites et les outils des ouvriers, permettant de construire symboliquement «l’état de perfection humaine», comme on taille une pierre brute: le compas fait référence à l’impartialité et à la sagesse, l’équerre à la rectitude, la règle représente la mesure, le fil à plomb sert à l’équilibre, le maillet et le levier évoquent la force, la truelle s’apparente à la fraternité.
Clin d’oeil méconnu de l’histoire: ce sont ces rituels maçonniques qui ont enrichi, à partir du XIXe siècle, les us médiévaux du compagnonnage du tour de France.
Lors de la création de la Grande Loge de Londres, véritable maison mère de la maçonnerie «spéculative», en 1717, le jour de la Saint-Jean, dans la taverne londonienne L’Oie et le Grill, cet ordre initiatique change de nature: l’institution naissante fédère progressivement les artisans, des commerçants et les élites du royaume, sans barrière de rang, ni embrigadement clérical. Cela s’explique par le contexte de ces années-là: l’Angleterre sortait d’une guerre civile.
L’un s’appelle Anderson et fait partie du clergé anglais. L’autre est un scientifique de haut niveau. Ensemble, ils vont rédiger ce que l’on appelle les constitutions d’Anderson.
Ces constitutions définissent les règles de fonctionnement de la franc-maçonnerie. Elles définissent également les droits et les devoirs des maçons.
Parmi ses promoteurs, qui se croisent dans les loges londoniennes, au sein des clubs ou dans les cercles savants de la Royal Society, figurent notamment le riche duc de Montagu, proche de la Cour, l’ancien huguenot rochelais exilé; Jean-Théophile Désaguliers; son maître scientifique Isaac Newton: le magistrat-viticulteur bordelais Charles de Montesquieu; initié à Londres en mai 1730.
La franc-maçonnerie en France
Elle est arrivée en France par le biais des Jacobitels, les partisans de Jaques II d’Angleterre.La légende parle d’une loge en France nomé « La Parfaite Egalité » en 1688 à Saint Germain-en-Laye, les premiers Maçons sont écossais, anglais et irlandais.
- en 1731: première loge officielle St Thomas ménée par Charles Radcliffe.
- en 1737, la franc-maçonnerie est moins tolérée en France, et apparaissent les premières tensions créées par le lieutenant de police Hêrault avec le cardinal de Fleury.
- le chevalier Ramsay un écossais, converti au catholicisme et ami de Rousseau, intervient et tente de rappocher le cardinal de Fleury et la maçonnerie. Dans son discours, il reprend le programme des franc-maçons anglais, fait le lien entre maçonnerie et templiers, pour fonder la base de la franc-maçonnerie en France.
- en 1738 le duc d’Antin devient le premier Grand Maître français qui a créé la loge Royale.
De nombreux aristocrates anglais, comme ceux des cours de Louis XV et Louis XVI, rejoignent les loges, les Grands Maîtres faisant généralement partie des entourages royaux, tels le duc d’Antin et le comte de Clermont.
Grâce aux loges, qui apparaissent à Paris à partir de 1725 ou à Bordeaux en 1732, le modèle parlementaire britannique, un certain libéralisme politique, la tolérance religieuse et le rationalisme scientifique se diffusent dans toute l’Europe. Les initiés de renom, rejoints par Voltaire, Mozart, Goethe, La Fayette, Franklin, et tant d’autres, propagent les idées des Lumières qui inspireront notamment les révolutions américaine de 1776 et française de 1789. Malgré ses idéaux antidespotiques et antiabsolutistes, ce mouvement intellectuel ne s’oppose pas a priori aux pouvoirs en place, ni aux Églises dominantes. Traditionnellement, les francs-maçons sont plutôt de sages conformistes loyalistes.
Les francs-maçons français du XVIIIe siècle, à commencer par le très influent André-Michel de Ramsay, ont d’ailleurs pris un malin plaisir à récupérer, notamment dans les hauts grades, la foisonnante mythologie templière et chevaleresque du Moyen Âge, au point de propager certaines légendes: selon eux, les francs-maçons seraient les descendants secrets des anciens membres de l’ordre du Temple du temps des Croisades, aboli par le pape Clément V et Philippe le Bel en 1312.
Ce qui n’empêche pas les initiés de célébrer les valeurs de la chevalerie et de s’adouber mutuellement en Grand Commandeur du Temple, Chevalier d’Orient et d’Occident, Prince de Jérusalem ou Chevalier Kadosh. Ce dernier grade, 30e degré du REAA, signifie «sainteté» en hébreu. Symbolisé par un aigle à deux têtes, un blanc et un noir, il appelle symboliquement à la vengeance d’Hiram, architecte de Salomon assassiné par ses pairs dans la mythologie maçonne, et de Jacques de Molay, grand maître de l’ordre du Temple, jugé hérétique et envoyé au bûcher en 1314.
La forme de l’étoile flamboyante, ornée d’un G (pour géométrie, gloire, grand ou… god) en son centre, rappelle les graphismes chers aux adeptes de Pythagore, tout comme les proportions du rectangle du temple, inspirées du nombre d’or (1618).
Les symboles égyptiens, présents dans certains rites sous l’influence de l’Italien Cagliostro au XVIIIe siècle, se sont, quant à eux, répandus sous l’Empire, après l’expédition militaire de Napoléon Bonaparte de 1799, qui a déclenché une véritable égyptomanie. Tandis que les loges prospéraient sous la haute surveillance de Joseph Bonaparte, de Jean-Jacques Régis de Cambacérès et des principaux maréchaux d’Empire, le culte de la civilisation égyptienne nourrissait les arts, l’iconographie et l’architecture. Des officiers napoléoniens ont d’ailleurs fondé au Caire une loge, Les Disciples de Memphis.
L’un de ses membres, de retour en France, a poursuivi cette lignée égyptienne en 1815 avec la naissance du rite de Memphis, qui a fusionné ensuite avec un autre rite, celui de Misraïm, issu de traditions ésotériques.
Certains courants de la franc-maçonnerie se sont également nourris de sources mystiques, érudites et occultistes en vogue depuis la Renaissance: on y trouve quelques emprunts allégoriques à la kabbale hébraïque, à l’hermétisme grec, à la littérature des emblèmes, sorte de jeu d’images prisé au XVIe siècle, ainsi que des allusions aux alchimistes, astrologues et autres cartomanciens.
Jean-Baptiste Willermoz, l’un des maçons lyonnais les plus influents du XVIIIe siècle, a créé vers 1780 le Rite écossais rectifié, mâtiné de traditions templières auxquelles il a ajouté des expériences d’hypnose, inspirées de théories de magie divine de son ami Martinès de Pasqually, fondateur d’un étrange ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers. Aussi diverse, la franc-maçonnerie ne pouvait être que divisée. Les maçons les plus rationalistes et agnostiques ont pris leurs distances avec les courants déistes et «illuministes».
Ces clivages ont été les plus marqués en France, avec de multiples crises et scissions d’obédiences.
Le Grand Orient de France, abandonne toute référence à Dieu au XIX e siècle
Le Grand Orient de France, qui a abandonné toute référence à Dieu en 1877 au terme de débats tendus, s’est engagé en politique. «Ses loges étaient alors les seuls lieux où s’exprimer librement. La laïcité revendiquée et le républicanisme progressiste se sont forgés en réaction aux gouvernements conservateurs qui étaient alors ouvertement appuyés par l’Eglise catholique».
De plus en plus anticléricaux, les frères du Grand Orient ont soutenu l’avènement de la IIIe République, formant l’ossature du Parti radical fondé en 1901 et inspirant les grandes lois républicaines, de l’école obligatoire de Jules Ferry à la loi sur les associations de 1901 et à celle sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905. Néanmoins, ce militantisme «libéral» et «adogmatique» de certains initiés français demeure une exception au sein de la franc-maçonnerie.
En 1913, une franc-maçonnerie régulière se constitue sous le nom de » Grande Loge Nationale indépendante et régulière » et à partir de 1948, est devenu « Grande Loge Natinale française » (GLNF), la seule obédience reconnue de la Grande Loge d’Angleterre.
Obédiences, rites et grades
Les obédiences sont des fédérations de loges régies par des instances nationales. Les principales obédiences françaises sont: le Grand Orient de France (GODF), dont les statuts datent de 1773, adogmatique, souvent classé à gauche, qui regroupe 51.765 membres ( 50065 hommes et 1.700 femmes).
La Grande Loge nationale française (GLNF), fondée en 1913, spiritualiste et reconnue par les loges anglo-saxonnes régulières, plutôt classée à droite, avec environ 40.000 frères.
La Grande Loge de France (GLDF), apparue en 1894, spiritualiste, avec 34.000 frères.
La fédération française du Droit Humain (DH), née en 1893 de Maria Deraismes, obédience adogmatique mixte de 17.000 membres.
La Grande Loge féminine de France (GLFF), apparue en 1952, obédience spiritualiste de 15.000 soeurs.
Le 29 septembre 1952, au Congrès de l’Union Maçonnique Féminine de France, sur proposition de l’une d’entre elles, les déléguées votent par onze voix pour, neuf voix contre et une abstention, la transformation du nom imposé par les frères de la Grande Loge de France par celui de Grande Loge Féminine de France.
Depuis longtemps, la Grande Loge Féminine de France organise des colloques, des débats, des rencontres pour ses membres et à l’intention du grand public.
Les premiers femmes militantes dans la franc-maçonnerie sont: Flora Tristan, Louise Michel et Maria Deraismes, la dernière femme initiée à la franc-maçonnerie en France, à la fin du XIXe siècle. Elle est à l’origine de la création de l’ordre maçonnique mixte international « le Droit humain ». Maria Deraismes réunit chez elle, les 1er juin 1892 et 4 mars 1893, seize femmes de la bourgeoisie républicaine à qui elle va donner la « Lumière maçonnique ».
Assistée de Georges Martin, elle leur confère le premier grade symbolique « d’apprenti-maçon » le 14 mars 1893 ; celui de compagnon le 24 mars et celui de maître le 1er avril. En tant que « vénérable maître fondatrice », elle fait procéder le 4 avril à l’élection des officiers et à la lecture des articles de la constitution déposée au Ministère de l’Intérieur et à la Préfecture de Police, articles qui furent adoptés par vote. La Grande Loge symbolique écossaise mixte « Le Droit humain » qui deviendra l’Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain », cinquième obédience maçonnique française, est ainsi créée.
La Grande Loge féminine de France (GLFF) est une obédience maçonnique française dont les membres sont exclusivement féminins. Créée par la transformation de « l’Union maçonnique féminine de France », formée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en vue de créer la première obédience maçonnique exclusivement féminine. L’obédience fait partie du courant des obédiences dites libérales.
De même que dans les travaux internes à l’Obédience, elle permet aux Sœurs de réfléchir et de s’exprimer sur des sujets essentiels pour comprendre le monde d’aujourd’hui afin d’œuvrer à celui de demain. Sont débattus des sujets d’ordre philosophique comme ceux qui concernent les droits des femmes, l’éthique, la laïcité, etc.
La GLFF publie le contenu de ces échanges pour diffuser les valeurs auxquelles elle croit, avec une parole de franc-maçonne tout à fait originale. Pas de ligne de conduite ni de pensée unique, mais le besoin de se forger une opinion argumentée, de puiser en soi une force consciente.
En 1936 est l’année effervescente au cours de laquelle huit loges féminines autonomes se constituent pour former le premier convent, embryon de la future Grande Loge féminine de France. La Seconde Guerre mondiale va les disperser. Beaucoup parmi leurs membres seront déportées, d’autres entreront dans la clandestinité et s’engageront dans la Résistance.
En 1945, le premier convent qui s’était tenu avant-guerre se reconstitue sous la présidence d’Anne-Marie Gentily, et en 1946, l’obédience est restructurée. En 1952, devient officiellement la Grande Loge féminine de France. A partir 1959, le Rite écossais devient le rite de l’obédience.
La Grande Loge féminine de France, première obédience féminine au monde, compte plus de 400 loges en France et à l’étranger. Deux loges particulières La Rose des vents (Rite écossais), fondée en 1977 et le Creuset bleu, ont pour mission de favoriser la diffusion de la franc-maçonnerie féminine dans le monde. Les obédiences féminines fondées en Suisse (1976), en Belgique (1981), en Italie (1991) et au Portugal (1997) sont issues de la GLFF, de même que la Grande Loge féminine symbolique du Venezuela (2005), la Grande Loge féminine d’Espagne (2005) et la Grande Loge féminine de Bulgarie (2018).
La Grande Loge féminine de France est représentée à Bruxelles par son Institut maçonnique européen, créé en 2008 pour assurer la défense et la diffusion des valeurs humanistes.
Les rites codifient les pratiques gestuelles et orales dans les loges. Plusieurs rites peuvent être utilisés au sein d’une même obédience. En France, le plus pratiqué, surtout à la GLNF, à la GLDF et à la GLFF, est le Rite écossais ancien et accepté, élaboré par les Anglo-Saxons entre 1805 et 1820.
Le Rite français, mis au point entre 1784 et 1801, se pratique principalement au Grand Orient et au Droit Humain. Il existe d’autres rites – comme le Rite écossais rectifié, le Rite anglais de style Emulation, le Rite d’York, le Rite de Memphis-Misraïm, etc., mais ils sont utilisés de manière plus marginale.
Les grades, aussi appelés degrés, représentent les différentes étapes, du parcours maçonnique.
Les initiés se forment aux trois premiers grades:
- apprenti,
- compagnon,
- maître – dans des loges «bleues».
Une fois devenus «maîtres», en deux ou trois ans, les frères peuvent se contenter de ce statut.
Mais une minorité veut aller plus loin, avec une succession de hauts grades. Il existe des ateliers spécifiques «de perfection» permettant d’obtenir les différents «hauts grades», gérés par des «suprêmes conseils».
Le rite écossais ancien et accepté décerne ainsi 30 hauts grades au-dessus des 3 premiers, aux intitulés pittoresques, du Maître Secret (4e degré) au Souverain Grand Inspecteur Général (33e degré) en passant par le Grand Élu de la Voûte Sacrée, Chef du Tabernacle ou Chevalier du Soleil.
Le rite français ne comporte que 4 hauts grades, qualifiés «d’ordres de sagesse»: Maître Élu, Maître Écossais, Chevalier d’Orient et Chevalier Prince de Rose-Croix.
Les symboles du temple
Archétype idéalisé du temple de Salomon, le temple maçonnique – image de la construction intérieure et universelle que les frères et les sœurs doivent édifier – est régi par un décor et ordonnancement précis, que chaque rite a adaptés à sa façon. Le temple de Salomon fut construit, selon la Bible, entre les années 960 et 953 avant J.-C.
À l’entrée occidentale du temple, salle rectangulaire sans fenêtre, se trouvent les deux colonnes marquées J (initiales de Jakin) et B (Boaz, noms de piliers du temple de Salomon), qui marquent le passage du profane au sacré.
Les frères el les sœurs (loge hommes, mixte et femmes) s’assoient face à face dans le prolongement des colonnes, les apprentis côté B (Boaz), symboliquement le moins éclairé, au Nord, les compagnons, côté J (Jakin), plus près de la lumière à Midi, tandis que les maîtres s’installent où ils veulent. Au centre, un pavé mosaïque au sol évoque la dualité du monde et trois piliers représentent la sagesse, la force et la beauté.
Au fond, installé à l’Orient, sous le delta rayonnant (symbole de conscience ou du principe créateur) se tient le Vénérable Maître, président de la loge, qui dirige les travaux sous la voûte étoilée (symbole de l’infinité du travail à accomplir), entre la Lune et le Soleil. Le Vénérable Maître est assisté notamment de deux Surveillants, du Maître de cérémonies, qui ouvre le cortège, du Couvreur, qui protège l’entrée, de l’Orateur, gardien des traditions, du Trésorier, qui gère les comptes, de l’Hospitalier, qui collecte les dons, du Secrétaire, qui rédige les procès-verbaux, et de l’Expert, qui veille au rituel.
La maçonnerie a progressé considérablement dans plusieurs pays, dont la France, où le nombre des francs-maçons pourrait avoir triplé au cours des trente dernières années. Autre fait remarquable : une augmentation d’environ 20 % chez les femmes qui rejoignent soit des obédiences mixtes Grande Loge mixte de France ou la Grande Loge féminine de France.
Entrer en maçonnerie
On peut envoyer une candidature spontanée à une loge. Elle sera traitée par un responsable de loge (un vénérable). Celui-ci va, généralement, désigner un frère au une sœur qui va prendre contact. Si celui-ci considère que la candidature est sérieuse, il suscitera le parrainage de 2 autres frères ou sœurs qui prendront contact avec le récipiendaire. C’est seulement après ces différentes rencontres et si on juge la candidature sérieuse que l’on vous proposera d’intégrer la loge.
Après l’acceptation en tant que membre de la loge et après le rituel d’intégration, on vous offre une pomme qui symbolise la responsabilité et la connaissance du plan de travail que vous réaliserez. Ce n’est pas le fruit du péché mais celui de la connaissance et de l’engagement dans la loge que vous avez demander.
FRANCE
Cette liste ne concerne que des obédiences comptant probablement plus de 100 membres.
Nom | Dates de fondation /restructuration |
Loges | Membres | Groupes de reconnaissance | Site Web |
---|---|---|---|---|---|
Alliances des Loges symboliques | 2011 | 15 | 200 membres H et F | – | ALS [archive] |
Directoire National Rectifié de France-Grand Directoire des Gaules | 2012 | 25 | 250 | – | DNRF-GDDG [archive] |
Fédération française du « Droit humain » de l’Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain » | 1893 | 518 | 17000 M | CLIPSAS MF | FF-DH [archive] |
Grande Loge universelle de France | 2006 | 15 | 160 M | – | GLUDF [archive] |
Grande Loge de l’Alliance maçonnique française | 2012 | 680 | 14 680 H | – | GL-AMF [archive] |
Grande Loge des cultures et de la spiritualité | 2003 | 30 | 1 350 F et H, loge Mixte | CLIPSAS | GLCS [archive] |
Grande loge écossaise réformée et rectifiée d’Occitanie | 1995 | 13 | 170 H | – | GLERRO [archive] |
Grande Loge égyptienne de France | 2008 | 33 | 250 | C.L.I.O.M.E. | GLEDF [archive] |
Grande Loge de France | 1894 | 920 | 34 000 H | GLUE | GLDF [archive] |
Grande Loge européenne de la fraternité universelle | 2013 | 500 Membres | GLEFU | GLEFU [archive] | |
Grande Loge féminine de France | 1952 | 370 | 15 000 F | CLIMAF MF | GLFF [archive] |
Grande Loge féminine de Memphis-Misraïm | 1965 | 50 | 1000 F | CLIPSAS MF | GLF-MM [archive] |
Grande Loge française de Memphis-Misraïm | 1963 | 27 | 330 | CLIPSAS | GLFMM [archive] |
Grande Loge française de Misraïm | 1998 | 15 | 200 H | – | GLFM [archive] |
Grande Loge indépendante et souveraine des rites unis | 1973 | 25 | 300 membres | CLIPSAS | GLISRU [archive] |
Grande Loge indépendante de France | 2013 | 25 | 230 membres | GLIF [archive] | |
Grande Loge mixte de France | 1982 | 188 | 4500 M | CLIPSAS MF | GLMF [archive] |
Grande Loge maçonnique française de tradition | 2009 | 19 | 258 | FLA WTMU CM | GLMFT [archive] |
Grande Loge mixte de Memphis-Misraïm | 2000 | 38 | 500 M | CLIPSAS | GLMMM [archive] |
Grande Loge mixte nationale | 2010 | 45 | 450 M | CLIPSAS AME | GLMN [archive] |
Grande Loge mixte universelle | 1973 | 70 | 2000 M | MF | GLMU [archive] |
Grande Loge mondiale de Misraïm | 2004 | 14 | 320 H | – | GLMM [archive] |
Grande Loge nationale française | 1913 | 1295 | 40 000 H | GLUA | GLNF [archive] |
Grande Loge nationale indépendante et régulière pour la France, les DOM et les TOM | 2013 | 10 | 100 H | GNLR [archive] | |
Grande Loge régulière française | 1990 | 50 | 800 H | SOGLIA REFHRAAM | GLRF [archive] |
Grande Loge symbolique de France | 1998 | 35 | 500 H | * | GLSF [archive] |
Grande Loge unie de Memphis-Misraïm | 2009 | 19 | 210 M | GLUMM [archive] | |
Grande Loge traditionnelle de France | 2012 | 60 | 1050 H | GLTF [archive] | |
Grande Loge traditionnelle et moderne de France | 2003 | 12 | 500 | – | GLTMF [archive] |
Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra | 1958 | 250 | 4500 | GLUE MF | GLTSO [archive] |
Grande Loge unie de France | 1994 | 17 | 270 | – | GLUF [archive] |
Grand Orient de France | 1773 | 1247 | 51 765 M (H, dont 1700 F) | CLIPSAS SIMPA MF | GODF [archive] |
Grand Prieuré des Gaules | 1946 | 50 env | 1000 | – | GPDG [archive] |
Loge nationale française | 1968 | 25 | 300 H | MF | LNF [archive] |
Loge nationale mixte française | 2015 | 5 | 300 H | MF | LNMF [archive] |
Ordre initiatique et traditionnel de l’art royal | 1974 | 65 | 1200 M | – | OITAR [archive] |
Grande Loge symbolique Rite écossais primitif | 1985 | 20 | 240 | CLIPSAS AME-EMA | GLSREP [archive] |
Grande Loge régulière de Tahiti et des archipels | 2011 | 7 | 100 H. | GLRT [archive] |
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