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21 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée son homologue mongol Ukhnaagiin Khürelsükh accompagné de son épouse Luvsandorj Bolortsetseg

Madame Brigitte Macron, le président français Emmanuel Macron, le président de Mongolie Ukhnaagiin Khürelsükh et madame Luvsandorj Bolortsetseg.

Le Président de la République de Mongolie Ukhnaagiin Khürelsükh et son épouse, Luvsandorj Bolortsetseg ont effectué une visite officielle en France.

Le Président de la République de Mongolie Ukhnaagiin Khürelsükh et son épouse, Luvsandorj Bolortsetseg ont effectué une visite officielle en France.

La teneur des échanges diplomatiques, politiques et économiques développés durant cette visite officielle du président de la Mongolie en France concernent, en particulier, la transition environnementale, l’extraction d’uranium ainsi que la prospection minière par satellite pour la recherche de lithium.

La Mongolie un pays riche

Paris a annoncé vouloir “desserrer la contrainte qui s’exerce sur les voisins de la Russie et leur ouvrir le choix de leurs options”. Car la Mongolie est enclavée entre la Russie et la Chine et reste dépendante en termes d’exportations, 86% atterrissent en Chine, toutes marchandises confondues.

Depuis la guerre en Ukraine, la France cherche à se détacher de la Russie pour s’approvisionner en uranium en diversifiant ses importations entre plusieurs pays (Kazakhstan, Niger, Australie…). La Mongolie est sur la liste des prochains fournisseurs.

Le groupe nucléaire français Orano (ex-Areva) est sur place depuis 1997 avec plusieurs projets d’exploitation minière de l’uranium naturel. Les exportations d’uranium vers la France sont encore insignifiantes mais Orano tient une place importante en Mongolie où le groupe collabore avec des sociétés publiques pour exploiter des gisements dans le désert du Gobi au sud–est du pays.

Les deux chefs d’Etats se sont engagés à accélérer la mise en place de l’exploitation de deux gisements d’uranium : Dulaan Uul et Zoovch Ovoo, dont les ressources sont estimées à 64 000 tonnes. La France consomme environ 7 000 tonnes d’uranium naturel par an pour produire 40% de son énergie.

En contrepartie, Paris s’engage à faciliter le financement de la transition écologique de la Mongolie avec des coopérations sur les énergies renouvelables et le nucléaire. Ce pays semi-désertique, soumis à des températures extrêmes, est particulièrement vulnérable au changement climatique. Qui plus est, explique-t-on côté français, il est dépendant à 90 % du charbon pour son électricité et a donc besoin de décarboner son économie.

Ce projet s’inscrit dans “la stratégie de diversification des activités minières du groupe”, s’est félicité dans un communiqué Claude Imauven, président du conseil d’administration d’Orano, dont la filiale Somaïr a dû cesser sa production de concentré d’uranium au Niger après le coup d’Etat militaire de fin juillet.

Autre accord conclu jeudi: le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) français a signé une lettre d’intention pour le projet “LiMongolia”.

“C’est un accord de pré-exploration préliminaire sur une durée de six mois, pour la création d’ici le printemps prochain de cartes de prédictivité minière à partir d’images satellites, dans le domaine du lithium”, a expliqué Jean-Claude Guillaneau, responsable des partenariats internationaux au BRGM, évoquant “un bassin de plusieurs milliers de kilomètres carrés au sud d’Oulan Bator”. Un premier pas, selon l’Elysée, vers une possible exploitation conjointe.

La présidence française assure vouloir “renforcer” son partenariat pour donner à la Mongolie “les moyens de bénéficier d’une plus grande souveraineté stratégique” face à ses “deux voisins extrêmement puissants”, dirigés par des gouvernements autoritaires.

“La Mongolie considère la France comme son troisième voisin et un partenaire fiable en Europe”, a d’ailleurs lancé jeudi Ukhnaa Khurelsukh, en référence au nom de sa stratégie visant à nouer des liens étroits avec d’autres capitales que Pékin et Moscou.

En Mongolie, les investissements des sociétés étrangères Cameco, Areva et Denison Mines ont permis de mettre en œuvre activement des projets et des programmes d’exploration de l’uranium. Le groupe Orano a investi plus de 250 millions de dollars dans des projets d’exploration et de détermination des ressources en uranium. Le gisement de Dulaan-Uul, dont les réserves sont d’environ 6 000 tonnes, et le gisement de Zoowch-owoo, avec des réserves confirmées de 57 000 tonnes, ont été découverts.

Le deuxième accord concerne la coopération dans le domaine des services de secours. Grâce à un prêt de 58 millions d’euros reçu de la France en 2019, la Mongolie a mis en œuvre la première partie d’un projet visant à améliorer les compétences du personnel des services de secours et à acheter des logiciels et des camions de pompiers. Au cours de la présente visite, il est prévu de signer un accord financier sur la mise en œuvre de la deuxième partie du projet visant à améliorer les compétences des pilotes, des médecins et des ingénieurs qui servent les hélicoptères des services de sauvetage de la Mongolie. Ils recevront également un logiciel mis à jour à ces fins.

La coopération entre la France et la Mongolie dans le domaine des technologies spatiales devrait être développée grâce à la formation et à la pratique d’étudiants et d’ingénieurs Mongols dans des universités et des entreprises françaises. L’agence spatiale Mongole collaborera également avec ses homologues français au lancement de satellites nationaux.

Dans les jours de la visite a eu lieu le forum économique franco-mongol, où ils ont été signés de nombreux accords de coopération entre les entreprises et les deux pays. Plus de 60 grandes entreprises françaises se sont inscrites pour participer au forum. Par conséquent, la délégation du président de la Mongolie comprenait des représentants des structures d’affaires et plusieurs députés Du grand Khural d’état et de Parlement Mongole.

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