Une Table ronde autour du Métier de Comédien s’est tenue vendredi 2 juillet au Cinéma « Le Comoédia » à Sète dans le cadre du Sunsète Festival.
Igor Gotesman, Réalisateur, Scénariste, Artiste, interprète, producteur de « Five », « Family Business », Acteur dans « Five », « Mon Inconnue… ; Olivier Rosemberg, Artiste interprète, Auteur et Réalisateur dans « Les immatures », « Mon Vieux », « Family Business »…; Louise Coldefy, artiste interprète dans la nouvelle série française Netflix de Family Business produit par Igor Gotesman ; Julia Paiton, actrice dans « Family Business », « Le Mystère Henri Pick », “Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu … ; Catherine Alric, comédienne dans « Tendre Poulet », « On a volé la cuisse de Jupiter », « Le Mensonge » ont évoqué leurs expériences en tant que comédien dans les formats cinématographiques, la série, le long métrage. Chacun(e) retire une satisfaction, une certaine adrénaline, une motivation différente et l’envie de se surpasser pour certain(es).
Différentes questions furent abordées par Stéphanie Chermont, journaliste lors de cette table ronde. Le public a pu échanger avec les invité(es), ce jour, au Cinéma Le Comoédia à Sète.
Voici un échantillonnage des nombreuses questions abordées lors de cet échange bon enfant, très convivial et enrichissant.
L’acteur ressent-il plus la proximité avec le public lorsqu’il joue dans une série ? Un affect se crée t-il ?
Pour certains, il est évident que la proximité du petit écran crée un lien privilégié et une certaine complicité à se retrouver au fil des saisons.
Quels sont les avantages et les inconvénients du tournage d’une série ? Quelles sont les différences de budget, de cachet, de fonctionnement, le stress est-il le même ?
Igor Gotesman ne ressent aucune différence par rapport au format, il travaille de la même manière et est satisfait par le rythme de la série, rythme qui lui procure l’opportunité de créer des personnages, des rebondissements au sein même d’une histoire d’une série.
Quant au tournage, il ne dure que 20 à 30 jours pour la plupart, et les réalisateurs ont moins de moyens financiers qu’auparavant, les acteurs jouent que quelques scènes ou que quelques jours alors que la série s’étire dans le tems au fil des saisons et rebondissements. Un personnage peut disparaître d’un épisode d’une série alors que cela n’est guère envisageable dans un tournage de film.
Les différences de budget sont réelles, avec le même montant, les réalisateurs font beaucoup plus de séries et de saisons dans une série que pendant le tournage d’un film. Les séries ont aussi un avantage, elles coûtent moins à la production, sont visibles par plus de public par les chaines Netflix et autres et sont aussi diffusées partout dans le monde sur les plates-formes numériques d’où le succès.
Le Cinéma traverse une crise depuis plusieurs années, le COVID et les changements de mentalité, de consommation, la rapidité avec laquelle le public peut voir les séries sur les pates-forme n’ont guère aidé « le Cinéma ».
Par contre, une crainte existait concernant les jeunes mais les plates-formes numériques ne les ont pas détournés.
Pour Louise Coldefy, un tournage de série la pousse à être meilleure, à se dépasser et de ce fait elle ressent du bon stress. Ce qui l’amène à aller plus loin dans son jeu.
Julia Paiton, fille de Charlotte de Turckheim, a précisé que le tournage d’un film avait parfois des temps morts, que le tournage était long avec plusieurs prises ; Qu’une certaine lassitude en fin de journée ou de tournage se produisait.
Contrairement, le tournage d’une série la pousse dans ses retranchements et lui évite de trop réfléchir et de donner le meilleur d’elle-même sans être envahie par le mauvais stress.
Comment se passent les négociations financières après un succès d’un rôle dans une première série si engouement exceptionnel ?
Par le passé, il était arrivé que des acteurs demandent plus d’argent car ils avaient remporté un vif succès dans une saison et ils monnayaient leur réussite pour la prochaine saison. A la suite de ces épisodes, les réalisateurs et producteurs ont décidé d’un cachet identique pour toutes les saisons afin d’éviter à l’avenir ce genre de désagrément. Tout est calé dès le début.
N’est-ce pas difficile de se détacher du personnage lorsque l’on est acteur et que l’on joue dans une série à succès ? (Peter Falk avec Colombo).
Les avis diffèrent selon les époques et les artistes.
N’y a-t-il pas une crainte à faire une série de trop ? Ou de rester catalogué auprès du public dans une caste ?
Les comédiennes et comédiens présents ce jour n’étaient pas concernés par de souci jusqu’à présent mais ils ont énoncé les films tournés « de trop ».
Qu’est ce qui fait que des comédiens arrivent justement à varier leurs personnages sans troubler le public ? (Jean Dujardin, avec « un gars une fille» puis dans « Brice de Nice » et tant d’autres long-métrages à succès), Alexandra Lamy et bien d’autres….
Pour Jean Dujardin, ils expliquaient que l’acteur avait crée le personnage, quant à Peter Falk, très peu de public le connaissent dans d’autres rôles que dans Colombo.
Il faut être cinéphile averti pour le savoir.
Je pense sincèrement que les actrices sont plus cataloguées dans des castes que les hommes et cela est différent avec les nouvelles générations de « comédiens ».
Quelles sont les différences de tournage entre une série et un film ?
Dans une série, le rythme est trépidant, les acteurs, actrices jouent plus de scènes, créent un lien au fil des saisons. Ils sont comme une petite famille.
Si vous deviez choisir entre jouer que dans des séries ou que des films ?
Les invités présents aimaient jouer dans les deux formats.
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