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21 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Journée du patrimoine dans les coulisses de l’Académie nationale de médecine

Ce samedi, l’académie nationale de médecine a ouvert ses portes pour la première fois au public lors de la 35ème édition des journées européennes du patrimoine.

Depuis sa création en 1820, l’Académie de médecine, successivement royale, impériale et nationale, s’est adaptée aux évolutions de la médecine et de la société en restant fidèle à sa vocation première.

L’Académie nationale de médecine n’est pas un musée mais détient un patrimoine précieux:
-la signature de la salle des séances;
-sa coupole abritant la statue d’Hippocrate;
-des oeuvres d’art exposées;
– des tableaux d’histoire de la médecine;
– et les bustes de marbre et de bronze de médecins célèbres.

L’Académie royale de médecine a été créée par Louis XVIII en 1820, sous l’impulsion du baron Antoine Portal qui fédéra trois sociétés savantes médicales : la Société royale de médecine, l’Académie royale de chirurgie et la Société de la faculté de médecine fondée par son rival Joseph Ignace Guillotin, et de Louis-Charles Deneux. Ses statuts sont fondés sur ceux de l’Académie royale de chirurgie (1731) et de la Société royale de médecine (1776). L’Académie de médecine, royale devint impériale de 1851 à 1870, puis nationale à partir du 1er mars 1947.

L’article 2 de l’ordonnance de 1820, signée par Louis XVIII définit les statuts et missions de l’Académie royale de médecine comme suit :

« Cette académie sera spécialement instituée pour répondre aux demandes du gouvernement sur tout ce qui intéresse la santé publique, et principalement sur les épidémies, les maladies particulières à certains pays, les épizooties, les différents cas de médecine légale, la propagation de la vaccine, l’examen des remèdes nouveaux et des remèdes secrets, tant internes qu’externes, les eaux minérales naturelles ou factices, etc.

Elle sera en outre chargée de continuer les travaux de la Société royale de médecine et de l’Académie royale de chirurgie : elle s’occupera de tous les objets d’étude ou de recherches qui peuvent contribuer au progrès des différentes branches de l’art de guérir.

En conséquence, tous les registres et papiers ayant appartenu à la Société royale de médecine ou à l’Académie royale de chirurgie, et relatifs à leurs travaux, seront remis à la nouvelle académie et déposés dans ses archives. »

À sa création, l’académie tenait ses séances à la faculté de médecine de Paris. Elle occupa de 1824 à 1850 un modeste local rue de Poitiers, puis s’installa dans la chapelle désaffectée de l’hôpital de la Charité de la rue des Saints-Pères, avant d’emménager définitivement dans l’hôtel de la rue Bonaparte, construit par l’architecte Justin Rochet de 1899 à 1902.

La loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche de 2013 actualise les statuts de l’académie pour lui donner un statut comparables aux académies de l’Institut de France :

« L’Académie nationale de médecine est une personne morale de droit public à statut particulier, placée sous la protection du Président du République. »

Elle a pour mission de répondre, à titre non lucratif, aux demandes du Gouvernement sur toute question concernant la santé publique et de s’occuper de tous les objets d’étude et de recherche qui peuvent contribuer aux progrès de l’art de guérir.

Les missions de l’académie consistent à répondre à toutes les questions posées par le gouvernement français dans le domaine de la santé publique. En plus de son rôle de conseiller, elle peut également, sans sollicitation préalable, émettre des avis ou communiqués éventuellement destinés à être largement diffusés. L’académie œuvre également au perfectionnement et à la diffusion des sciences médicales et pharmaceutiques, ainsi qu’à leurs applications.

Elle joue aussi un rôle fondamental, avec les prix et les bourses qu’elle décerne chaque année, dans l’aide à la recherche médicale. Elle délivre ainsi notamment le Prix de l’Académie nationale de médecine, le Prix Jansen et le Prix Albert-Creff, et le prix biennal Drieu-Cholet les années paires.

L’Académie nationale de médecine compte statutairement 130 membres titulaires, 160 membres correspondants, 100 membres correspondants étrangers et 40 membres associés étrangers, 4 divisions:

-Médecine et spécialités médicales
-Chirurgie et spécialités chirurgicale
-Sciences biologiques et pharmaceutiques
-Médecine préventive et sociale, Sciences vétérinaires

L’Académie nationale de médecine a la plus riches bibliothèque de médecine au monde:
400.000 volumes, 113 incunables,plus de 10.000 ouvrages imprimés entre 1471-1810, 4.000 titres de périodiques, 800 manuscrits, 1.200 cartons d’archives depius le XVIII e siecle et 5.800 dossiers biographiques et iconographiques.

L’Académie a été la première à soulever des questions quasi diverses telles que:
-l’échographie qui reste une investigation médicale, garantie par un médecin
-pour la premiére fois, une réglementation des conditions d »hygiéne et de salubrité sur les piercings et tatouages
-l’Académie à été la première à s’être prononcée sur la laicité à l’hopital, etc…

-Un rapport à usage thérapeutique à l’échelle de l’industrie pharmaceutique sur les cellules souches adopté le 5 décembre 2017. Il a été voté pour le traitement des maladies humaines, initiée dans les laboratoires de recherche où l’objectif est de développer des médicaments de thérapie innovante. L’utilisation thérapeutique des cellules souches a débuté avec l’hématopoiétique humaine HSC, médullaires et du sang du cordon, dans le traitement des aplasies, JEP des leucémies et des maladies génétiques hématologiques.

La « santé publique » s’est enrichie de nouveaux domaines comme l’environnement et le développement durable, les maladies émergentes ou l’économie de la santé, les questions qui ont envahi la vie sociale et touchent au-delà des maladies, les problèmes professionnels, climatiques ou de société.

Quand l’Académie développait la prévention:
Tabac, alcool, obésité, drogues, le combat constant a indéniablement compté dans la meilleure prise en compte, comme les campagnes nationales contre les addictions, pour la vaccination et en faveur du dépistage. L’Académie de médecine reste toutefois vigilante pour que des maladies oubliées, comme la tuberculose ou la rougeole, ne resurgissent pas et à l’instar du sida ne surgissent plus.

L’Académie de médecine reste un soutien quotidien bénéfique, une source de remède humain, un équilibre social, de santé et de recherche, de prévention et de dépistage pour la santé publique. Il existe aussi une académie européenne et une mondiale.

 

 

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