GABRIEL MIHAI
Un policier a ouvert le feu, samedi 18 novembre en début de soirée. Il a tué trois personnes et en a blessé trois autres avant de retourner l’arme contre lui.
Les faits se sont déroulés samedi 18 novembre peu avant 20h45.
Un policier français de 31 ans en instance de séparation a tué samedi soir près de Paris trois personnes avec son arme de service et en a blessé grièvement deux autres avant de se suicider.
Le gardien de la paix à Paris apprécié de sa hiérarchie, s’est rendu samedi soir après son service à Sarcelles, au nord de la capitale. Selon les premiers éléments de l’enquête, il y a retrouvé sa petite amie qui l’attendait pour discuter de leur séparation dans sa voiture, à proximité du pavillon de ses parents. La discussion s’est envenimée, le fonctionnaire a sorti son arme et l’a blessée grièvement au visage. La jeune femme se trouvait toujours dans un état critique dimanche.
Le policier a ensuite abattu deux personnes qui avaient tenté d’intervenir. Le gardien de la paix s’est alors rendu chez les parents de sa petite amie, a tué le père de famille et blessé grièvement la mère, tandis que la soeur de la jeune femme a reçu une balle dans le fémur. Le policier, qui a également abattu le chien de la famille, a été «retrouvé mort d’une balle dans la tête, son arme à la main, au fond du jardin», selon le parquet.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a confirmé dimanche midi que les policiers « resteront armés, il n’y a pas de problème » quand ils ne sont pas en service. Il répondait aux journalistes de l’émission Questions politiques (France Info, France Inter, Le Monde) qui l’interrogeait après le drame de Sarcelles. Samedi soir, un policier de 31 ans a tué trois personnes dont son beau-père avant de retourner son arme de service contre lui. Il a aussi blessé trois proches : sa compagne, sa belle-mère et sa belle-sœur.
Gérard Collomb a expliqué que le policier « était quelqu’un qui allait se séparer de son épouse. Il ne l’a pas supporté. C’est quelqu’un qui à un moment donné, déraille totalement. Comme il est armé, il peut tirer. C’est le drame de la police ». Ce drame intervient dans un contexte de recrudescence des suicides au sein des forces de l’ordre. Depuis le début de l’année, selon le ministère de l’Intérieur, au moins 46 policiers et 16 gendarmes se sont donné la mort.
Le ministre de l’Intérieur n’a donc pas remis en question le droit des policiers obtenu après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Depuis cette date, ils peuvent garder leur arme de service en permanence. Gérard Collomb a aussi souligné que cela demandait « beaucoup d’attention des cadres dirigeants de la police ». L’élément déclencheur des suicides de policiers est souvent d’ordre privé, a déclaré le ministre, tout en constatant qu’ils interviennent « dans un contexte professionnel ».
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