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22 novembre 2024

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Gilets jaunes: le gouvernement français espère la fin de la crise

Les Gilets jaunes ont poursuivi ce 15 décembre leur mobilisation nationale – le premier samedi d’action depuis l’intervention d’Emmanuel Macron. Le nombre de manifestants était en déclin par rapport aux actes précédents et les heurts plus rares.

144 personnes ont au total été placées en garde à vue à Paris et en proche banlieue en marge de l’acte 5 des Gilets jaunes dans la capitale, selon un bilan actualisé de la préfecture de police, le matin du 16 décembre. Plusieurs dizaines de gardes à vue ont été levées dans la journée du 15 décembre.

Selon le dernier bilan fourni par la préfecture, 179 personnes au total ont été interpellées, et neuf blessés légers ont été recensés. Ce chiffre, important au regard d’une manifestation classique en France, est toutefois inférieur au millier d’interpellations, un record, recensé le samedi précédent.

Depuis le 17 novembre, les « gilets jaunes » – ces Français modestes se plaignant d’une fiscalité excessive et d’un pouvoir d’achat insuffisant – bloquent ronds-points et axes routiers à travers la France.

Plusieurs zones de péages du sud du pays ont à nouveau été touchées par des incendies et dégradations dans la nuit de samedi à dimanche.

Si tous les blocages ne se lèveront pas en un jour, le gouvernement français ne cache pas son soulagement. « Le temps du dialogue est venu », a souligné samedi le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand.

« Les ronds-points doivent être libérés et la sécurité de tous redevenir la règle », a ajouté le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner.

Mais pas question de crier victoire et encore moins de conclure à une quelconque défaite des « gilets jaunes » qui ont obtenu bien plus que les syndicats ou partis d’opposition avant eux.

Annulation d’une taxe sur le carburant, gel des tarifs de l’électricité et du gaz, hausse de 100 par mois pour les salariés payés au salaire minimum, annulation d’une hausse d’impôt sur les petites retraites… la liste des concessions arrachées au président Macron est longue.

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a estimé ce samedi 15 décembre, à l’issue de la cinquième journée de mobilisation des « gilets jaunes », que « les ronds-points » de France, occupés depuis le 17 novembre, devaient désormais « être libérés ».

« Les ronds-points doivent être libérés et la sécurité de tous redevenir la règle », a tweeté le ministre. « La journée se termine bien », « le dialogue doit maintenant rassembler l’ensemble de ceux qui veulent transformer la France », a-t-il déclaré. La mobilisation des « gilets jaunes » était en net recul ce samedi dans toute la France.

Peu avant 19h30, le ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 66.000 manifestants à travers tout le pays, contre 125.000 pour l’acte 4 samedi dernier. Juste avant 15 heures, le ministère de l’Intérieur avait recensé 33.500 manifestants, contre 77.000 à la même heure la semaine dernière. À Paris, 2.200 participants étaient recensés contre 10.000 voici une semaine, a précisé la place Beauvau. Dans la capitale, les Champs-Elysées ont rouvert à la circulation en début de soirée.

A Bordeaux, 4 500 manifestants ont été recensés par la préfecture. Des heurts ont éclaté. 27 personnes ont d’ailleurs été placées en garde à vue pour port de projectiles, armes prohibées ou dégradation et 22 autres ont été blessées, dont 6 légèrement du côté des forces de l’ordre.

Selon un bilan du ministère de l’Intérieur, l’acte 5 de la mobilisation des Gilets jaunes, ce 15 décembre, avait réuni 66 000 manifestants dans toute la France à 18h. La semaine précédente, le ministère avait dénombré à la même heure 126 000 manifestants.

Quelque 4 500 Gilets jaunes ont manifesté dans le centre de Toulouse où des échauffourées ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP. La préfecture a fait état de 29 interpellations et de neuf personnes légèrement blessées, dont deux parmi les forces de l’ordre.

La cinquième journée de manifestations a réuni samedi moitié moins de personnes dans les rues françaises que les semaines précédentes, marquant, selon Jérôme Sainte-Marie, sondeur à l’institut français Pollingvox, « la fin d’un cycle de mobilisation ».

« Une étape est derrière nous, certainement, et je pense que c’est l’intérêt de tout le monde qu’il en soit ainsi, y compris des « gilets jaunes » », a déclaré dimanche le ministre français de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer.

Une zone de péage de Narbonne sud a été visée par un incendie en marge d’une manifestation de « gilets jaunes », de même que celle de Perpignan. C’est ce qu’ont indiqué à l’AFP des sources concordantes. À Narbonne, l’incendie s’est déclaré samedi vers 21 heures, selon les pompiers, confirmant une information du site internet de L’Indépendant.

Ce dimanche 16 décembre, la zone de péage était entièrement fermée, en entrée comme en sortie, le temps d’effectuer de nouvelles réparations, a indiqué Vinci Autoroutes.
Des réparations avaient déjà été effectuées après l’incendie qui avait touché, dans la nuit du 1er au 2 décembre, ce péage, mais aussi des bâtiments de Vinci et du peloton de gendarmerie, là encore en marge d’une manifestation des « gilets jaunes ».

La direction régionale de Vinci Autoroutes à Narbonne va devoir être « démolie et reconstruite », et cette remise en état prendra un an, avait indiqué à l’AFP Raphaël Martin, directeur d’exploitation Méditerranée. Vinci a porté plainte pour dégradations.

 

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