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21 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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L’absence d’accord, May plaide pour un report du Brexit

La première ministre britannique Theresa May a plaidé pour obtenir mercredi de ses partenaires européens un nouveau report du Brexit.

Le scénario d’un feu vert de l’UE à un deuxième court report du Brexit prend forme, avec une probable porte ouverte à un plus long délai. Mais les 27 pays se divisent sur les conditions à imposer à Londres pour accepter ce nouveau contretemps.

La réponse est attendue mercredi lors d’un sommet européen crucial devant lequel May exposera son plan aux 27 pays, qui devront donner leur aval unanime à tout report. L’enjeu est d’éviter vendredi une sortie brutale du Royaume-Uni, un «no deal» aux conséquences économiques potentiellement dévastatrices.

La prolongation au-delà du 12 avril «n’est ni acquise ni automatique», a insisté mardi la secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, en marge d’une réunion avec ses homologues pour préparer le sommet extraordinaire convoqué mercredi à Bruxelles.

Mais aucun pays européen ne devrait faire obstacle à un nouveau report lors de ce sommet, car leur priorité partagée est d’éviter le scénario d’un divorce brutal le 12 avril, ont affirmé à l’AFP plusieurs sources diplomatiques.

Initialement prévu le 29 mars, le Brexit a déjà été repoussé au vendredi 12 avril. Mais faute d’avoir pu faire adopter par les députés britanniques l’accord de divorce qu’elle a négocié avec Bruxelles, Mme May veut réclamer un second ajournement du Brexit, jusqu’au 30 juin.

La chancelière allemande Angela Merkel a jugé mardi « possible », devant des membres de son parti, « un report jusqu’à début 2020 » du Brexit.

« Un report du Brexit de plusieurs mois est possible, jusqu’à début de 2020 », a déclaré Mme Merkel, selon un participant à une réunion de son parti conservateur CDU.

Mme Merkel avait à la mi-journée reçu à Berlin la Première ministre britannique Theresa May.

Un éventuel report, « c’est le thème du sommet de demain (mercredi) à Bruxelles », a souligné la chancelière. « L’UE ne veut pas pousser les Britanniques vers un Brexit désordonné. Il est dans l’intérêt de l’Europe de continuer à entretenir de bonnes relations avec la Grande-Bretagne », a-t-elle assuré.

Une telle date pourrait être agréée par la France, pour laquelle un délai d’un an, évoqué ces derniers jours à Bruxelles, «paraît trop long», a de son côté indiqué l’Élysée, où la première ministre britannique est attendue mardi en fin d’après-midi pour défendre sa cause auprès du président français Emmanuel Macron.

Face à Theresa May, Emmanuel Macron devrait réaffirmer que Paris «n’est pas fermé à construire une autre solution» que celle du «no deal», mais «avec certaines limites et pas à tout prix», a précisé l’Élysée.

Les dirigeants européens avaient refusé en mars d’accorder aux Britanniques un sursis jusqu’au 30 juin, en raison de la tenue des élections européennes du 23 au 26 mai.

Le gouvernement britannique a annoncé à contrecoeur lundi soir qu’il lançait l’organisation de ce scrutin, après avoir tenté d’éviter d’y participer, près de trois ans après le référendum de juin 2016 qui a décidé la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Mardi, la Première ministre britannique s’est rendue à Berlin puis à Paris pour convaincre Mme Merkel et Emmanuel Macron de soutenir sa nouvelle demande de report du Brexit lors du sommet européen de mercredi.

Initialement prévu le 29 mars, le Brexit, en faveur duquel les Britanniques ont voté par référendum en juin 2016, a déjà été repoussé au 12 avril.

Mais faute d’avoir pu faire adopter l’accord de divorce qu’elle a négocié avec Bruxelles par les députés britanniques, Mme May veut réclamer un second ajournement, jusqu’au 30 juin. Les 27 se divisent sur les conditions à imposer à Londres pour accepter ce nouveau délai.

Le Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, Phil Hogan a présenté à la presse lundi quelques détails du « Plan d’urgence » de l’UE pour le secteur agro-alimentaire, en cas d’absence d’accord sur le Brexit.
Dans le domaine de l’agriculture, il y aura beaucoup de perturbations en cas de sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord, a rappelé le Commissaire.
Ces perturbations du marché seraient: les formalités au niveau de la douane, les contrôles en matière de sécurité et de protection de la santé, la logistique, le stockage des produits. Les conséquences d’une telle situation seront multiples notamment, retards de livraison, le dépérissement des produits, le manque de produits sur le marché.
Il faut rappeler que l’essentiel des produits alimentaires de l’UE exportés vers le Royaume-Uni sont des produits frais (fruits et légumes) et donc périssables. Le Royaume-Uni dépend des importations des 27 Etats de l’UE. En cas de non accord, Il n’y aura pas de sources d’approvisionnement alternatif pour le Royaume-Uni.

Les mesures mises en place par l’UE pour atténuer l’impact négatif d’un Brexit dur sur les agriculteurs et les producteurs, concernent donc les interventions financières publiques, l’aide au stockage privé ainsi que les dispositifs de retrait.
Par ailleurs, la Commission européenne a adopté récemment, confie le Commissaire, un nouveau règlement qui permet une augmentation d’aide de l’Etat jusqu’à 66% qui peut être octroyé au secteur agricole.
Il existe également des opportunités pour les Etats membre de l’UE, de proposer des amendements à leur programme de développement rural, pour rediriger le soutien de l’Etat aux bénéficiaires touchés par le Brexit, a ajouté Phil Hogan.

Parmi ceux-ci, les Britanniques devraient notamment promettre de ne pas perturber des lourds dossiers qui se profilent pour l’UE dans les prochains mois, comme l’élaboration de son budget pour la période 2021-2027.

Le Sommet européen qui aura lieu le 10 avril à Bruxelles s’annonce donc décisionnel, pour mieux orienter les mesures de l’UE vis-à-vis du Brexit et le futur des relations entre le Royaume-Uni et l’UE.

    

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