Corinne Zarzavatdjian : arménienne et fière de « lettre »

Le titre de l’affiche ne le nie pas. Son nom est bien à coucher dehors. Grâce à ce patronyme, Corinne est « devenue la mascotte de la Cinquième. Tout le monde me voulait dans son équipe au Scrabble (…) 43 points quand même ! » Le ton est posé. Dans ce nom pour lequel il faut prendre une grande inspiration pour le prononcer d’une seule traite, ce sont ses origines arméniennes qui résonnent. Alors, le renier pour un pseudo ? Jamais ! En plaisantant de ces consonances qui ripent tant sous la langue que sous la plume et que dans les oreilles, c’est à son histoire et la diaspora arménienne que l’ex-gardienne de musée, ex-styliste modéliste, ex-commissaire de salons, ex-créatrice de tissus et auteure rend hommage. Ce nom, c’est son identité avec ses « handicaps » et ses atouts. Pour preuve, les situations cocasses et comiques qu’elle a vécues. Zarzavatdjian, Corinne n’en changerait pour rien au monde. « C’est aussi un bon moyen d’apprendre l’alphabet au berceau. Il y a toutes les lettres dans ce nom ».

Pendant 1h10, c’est tout ça, que l’humoriste raconte, sans temps mort, avec émotion et amusement. Pour Thierry Beccaro, que l’on découvre ici dans des fonctions de metteur en scène, ce nom « résume en fait tout ce qui construit notre vie, ses joies, ses peines, ses douleurs et ses bonheurs ! Un nom à coucher dehors parfois, mais qu’on aime par-dessus tout. Dedans comme dehors ! » Alors, que leur prononciation soit compliquée ou à rallonge, les noms c‘est … comme ça se prononce !

Corinne Zarzavatdjian  dans « Un nom à coucher dehors », un seul en scène pour une histoire d’amour sur fond d’humour et de tendresse, bien cadencé par la mise en scène de Thierry Beccaro – À partir du 14 septembre 2019, tous les samedis à 17h30 au théâtre Le Mélo d’Amélie (Paris IIème) – Réservations : 01 40 26 11 11 – www.lemelodamelie.com

(C) Eric Durand

(C) Eric Durand

(C) Matthieu Colin

Daphne VICTOR

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