Mike Brant : le double anniversaire
Le 25 avril 2020, cela fera 45 ans qu’il nous a quittés. Lui, le beau Mike, le chanteur charismatique à midinettes, aux vestes pailletées, aux chemises pelle à tartre et aux pantalons pattes d’éph. Mike Brant, le sex-symbol aux nombreux succès des années seventies. Son un mètre quatre-vingt-sept de charme en a fait rêver plus d’une.
Il y a cinquante ans, il chantait « Laisse-moi t’aimer ». De l’amour, son public lui en a donné, trop sans doute. Qu’à cela ne tienne, son aura n’a rien perdu de sa superbe. Il est toujours aussi présent dans le cœur de ses fans. Pour preuve, les trente-quatre millions de disques acquis par les 4 générations de fidèles qui lui ont succédé et la place qui porte désormais son nom dans le 16ème arrondissement ; quartier dans lequel il résidait et dont l’inauguration de la plaque commémorative devait se faire le 25 avril prochain, mais confinement oblige, elle a été annulée et sera reportée.
Comment l’oublier ? Comment ne pas continuer à être envoûté par sa voix d’or aux vibrations suaves et puissantes oscillant tant dans les graves que dans les aigus et comment ne pas être charmé par son physique d’Apollon ? Découvert par Sylvie Vartan et Carlos, produit par Jean Renard (auteur-compositeur-producteur de Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, …), il avait tout pour être heureux et pourtant, c’était une idole tourmentée par un mal de vivre qui finira par avoir raison de lui.
De son vrai nom Moshé Brand, « le prince des chansons d’amour » portera en lui tout au long de sa courte carrière (à peine cinq ans), la souffrance de sa famille, celle de ses origines juives polonaises, des camps d’Auschwitz où il naît et dont sa mère fut rescapée, de la guerre que connaît Israël son pays, de la Shoah. Alors qu’en silence il espérait retrouver un monde meilleur, le rythme infernal de sa vie l’épuisait, les crises d’hystérie et les transes de ses fans l’effrayaient, le succès gangrénait son âme, son entourage lui devenait toxique. Toute cette ferveur le dépassait, lui qui avait « La musique au fond du cœur » et pour qui vivre sa musique « était sa prière ». Chanter l’amour et la tolérance lui allaient pourtant si bien. « À corps perdu » il a eu beau chanter « Serre les poings et bats-toi », son destin en a voulu autrement. À vingt-huit ans, l’icône est partie trouver la paix, faisant verser à toute une génération « Rien qu’une larme ».
« Mike fait partie des artistes qui ont cette lumière rare et naturelle dans la voix. Il a le don de transcender, générer, transmettre et partager l’amour dans son enveloppe la plus pure. Telle une étoile filante, Mike Brant est venu pour une mission et est reparti pour cette même mission », dit de lui Jean Renard, son producteur, auteur et compositeur de ses grands succès.
Cette mission, il faut continuer à lui donner de l’écho pour que sa flamme ne s’éteigne pas. Quarante-cinq ans après, la date ne pouvait être mieux choisie pour sortir « Mike Brant Anthologie ». Mais avec la crise sanitaire, le public devra attendre jusqu’au 4 juin pour (re)découvrir dans un coffret CD collector (Warner) à édition limitée et numérotée, 87 chansons dont 4 inédits, accompagnées d’un vinyle de couleur, d’un livret de photos rares ou inconnues pour certaines ; l’héritage d’une carrière stoppée trop tôt qui laisse un riche patrimoine à écouter sans modération.
Visuels : (C) DR-Service de presse / Gilbert Moreau-Lecoeuvre Photothèque / Jean Renard&MYB/ MYP
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