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22 novembre 2024

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Emmanuel Macron veut un gouvernement «irréprochable»… comme le nouveau Premier ministre!

GABRIEL MIHAI

Le président centriste français Emmanuel Macron a repoussé à mercredi la présentation de son premier gouvernement pour passer au crible avant de la nommer la future équipe ministérielle, qu’il souhaite «irréprochable», paritaire et «de droite et de gauche».

«Conformément à ses engagements de moraliser la vie publique», le chef de l’État «a souhaité introduire un temps de vérification», à la fois sur la «situation fiscale» et sur les possibles «conflits d’intérêt» des personnalités pressenties, selon un communiqué de l’Élysée.

Une fois leur profil approuvé par les autorités compétentes, les nouveaux ministres «s’engageront à exercer leur fonction gouvernementale de manière irréprochable», poursuit le communiqué, alors que 75% des Français pensent qu’élus et dirigeants politiques sont plutôt corrompus, selon un récent sondage.

En écho, le premier Conseil des ministres du quinquennat Macron a été reporté de mercredi à jeudi matin. Parmi ses premiers chantiers devrait figurer un projet de loi de moralisation de la vie publique, avec une «interdiction du népotisme pour les parlementaires» – référence claire au scandale qui a conduit à la défaite du conservateur François Fillon à la présidentielle, après des soupçons d’emplois fictifs au profit de sa famille.

Les rumeurs autour des nominations ministérielles vont crescendo depuis la nomination, lundi, d’Edouard Philippe, un élu de la droite modérée de 46 ans, quasi inconnu du grand public.

L’annonce de la composition du nouveau gouvernement français, initialement prévue mardi, a été reportée à mercredi 15 heures, a annoncé l’Élysée. L’exécutif souhaite procéder à la vérification des situations des situations fiscales et d’éventuels conflits d’intérêts.

Le président Emmanuel Macron, «en lien avec le Premier ministre» Édouard Philippe, nommé lundi, «a souhaité introduire un temps de vérification afin que la direction générale des Finances publiques et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique puissent réaliser les diligences nécessaires», écrit la présidence française mardi dans un communiqué.

Ces deux instances devront vérifier «que les personnalités qui sont pressenties au gouvernement font l’objet d’une première vérification de leur situation fiscale, alors que la loi prévoit que cette vérification ne s’opère qu’après leur nomination». Elles devront vérifier que lesdites personnalités «ne se trouvent pas dans des situations de conflit d’intérêts au regard des informations dont dispose la HATVP», selon l’Élysée.

«Une procédure approfondie sera menée sur la situation fiscale et les déclarations d’intérêt des membres du gouvernement dès leur nomination», précise la présidence. Le premier Conseil des ministres du quinquennat, initialement prévu mercredi, a été reporté à jeudi, a-t-on précisé à l’Élysée.

Pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron avait promis de soumettre un projet de loi de moralisation de la vie politique «avant les législatives» prévues les 11 et 18 juin. Ce projet inclut notamment «l’interdiction du népotisme pour les parlementaires, qui ne pourront salarier aucun membre de leur famille».

Une référence limpide au scandale qui a éclaboussé le candidat de droite François Fillon, empêtré dans une affaire d’emplois fictifs présumés attribués à sa femme et deux de ses enfants, et payés sur les deniers publics. Parti favori de l’élection, le conservateur, inculpé en mars pour détournement de fonds publics, a été éliminé au premier tour.

Edouard Philippe, n’est pas connu en politique, mais connu dans un conflit d’intérêt et impliqué dans le pillage de l’uranium selon « L’Observatoire du nucléaire »

L’Observatoire du nucléaire dénonce la nomination au poste de premier ministre de M. Edouard Philippe qui n’est en rien le personnage « modéré » que la communication macronienne tente de mettre en scène. Bien au contraire, M. Philippe a les mains très sales, ou plutôt… radioactives. En effet, lorsqu’il travaillait pour la multinationale atomique Areva, il a participé à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la Françafrique.

En octobre 2007, Edouard Philippe est nommé directeur de la communication et directeur des affaires publiques d’Areva. Son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome. Il est ainsi en contact rapprochés avec Marc Vampa, député de l’Eure et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée Nationale selon Charlie Hebdo, 29 avril 2009.

C’est précisément pendant cette période, le 13 janvier 2008, qu’un accord est signé entre Areva et le pouvoir du Niger concernant l’exploitation de l’uranium, accord immédiatement contesté par le Mouvement des Nigériens pour la justice, mouvement touareg en rébellion contre le pouvoir central de Niamey (selon AFP, 17 janvier 2008).

En effet, les maigres revenus de l’uranium, largement sous payé depuis des décennies par Areva, ne bénéficient en rien à la population, et encore moins aux Touaregs, alors que les mines d’uranium sont situées dans leurs zones traditionnelles de vie.

Il est donc logique de considérer que les manoeuvres en coulisse de M Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes.

Mais, surtout, il est légitime de se demander pour qui agit M Philippe lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant comme maire du Havre et désormais comme premier ministre.

Une première réponse est apportée par le fait que, à peine assis dans le fauteuil de maire du Havre (aimablement offert par son prédécesseur qui a démissionné en cours de mandat !), Edouard Philippe a offert un pont d’or… à son ancien employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet finalement abandonné piteusement en septembre 2016 : il serait intéressant d’enquêter pour voir ce que la sympathie d’Edouard Philippe pour Areva a finalement coûté aux citoyens-contribuables…

On notera d’ailleurs que, de 2007 à 2010, M. Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi.

M. le président Emmanuel Macron le premier gouvernement sera « irréprochable »!? vs le premier ministre de M. Edouard Philippe…

 

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