GABRIEL MIHAI
Hommes et femmes ce sont mobilisés ce samedi 21 janvier dans le monde entier pour protester contre Donald Trump et ses propos méprisants envers les femmes.
Aux quatre coins du monde, hommes et femmes ont défilé samedi 21 janvier contre Donald Trump dans le cadre de la « Marche des femmes ». Un mouvement qui souhaite protester contre le mépris affiché régulièrement envers les femmes par celui qui est devenu vendredi 20 janvier le nouveau président américain.
Des milliers d’Australiens, mais aussi des Néo-Zelandais, hommes et femmes confondus, ont lancé samedi les manifestations anti-Trump prévues ce jour aux Etats-Unis et dans le monde. Quelque 600 marches sont annoncées, dont une à Genève.
A Sydney et Melbourne, en Australie, mais également à Wellington et à Auckland, en Nouvelle-Zélande, des opposants au nouveau président américain Donald Trump ont commencé samedi de protester contre le mépris montré régulièrement envers les femmes par celui qui est devenu la veille le nouveau locataire de la Maison Blanche.
Les manifestations se sont pour l’heure déroulées dans le calme. « Nous ne sommes pas seulement inquiets pour les femmes », a déclaré l’une des organisatrices de la marche de Sydney, Mindy Freiband. « Nous pensons que de nombreuses personnes sont menacées par le genre de mesures » dont a parlé Donald Trump au cours de sa campagne.
Cette ‘Marche des femmes » devrait culminer à Washington, où 200’000 personnes sont attendues dès 10h00 locales sur l’esplanade devant le Capitole, là même où le milliardaire a été intronisé 45e président des Etats-Unis.
Cette mobilisation relève d’un simple appel posté sur Facebook qui a fait tache d’huile. Il émane d’une grand-mère, Teresa Shook, avocate à la retraite vivant jusque-là dans un anonymat paisible à Hawaï.
Si des marches ont été observées dans de nombreux pays du monde (Inde, Ghana, France, Suisse, Mexique, République Tchèque, Royaume-Uni…), les manifestants se sont surtout concentrées Washington, où quelque 275.000 personnes se sont réunies dans la capitale fédérale. C’est à cet endroit même que le milliardaire a été intronisé 45e président des États-Unis.
Les organisatrices des marches aux Etats-Unis annoncent environ 300 « marches soeurs » à celle de Washington, notamment à New York, Boston, Los Angeles et Seattle. Des poètes et des écrivains dans une trentaine d’Etats des Etats-Unis et plusieurs villes du globe ont, eux, annoncé des lectures publiques en dénonciation de Donald Trump.
Le cinéaste Michael Moore, l’actrice Scarlett Johansson ou la militante des droits civiques Angela Davis sont quelques-unes des célébrités qui s’exprimeront à cette occasion. Les chanteuses Katy Perry et Cher soutiennent également cette initiative. Certains signes présagent une forte mobilisation, comme les 1200 autocars qui ont demandé un permis de stationnement à Washington ou encore l’ampleur prise par l’initiative sur les réseaux sociaux.
La « Marche des femmes » est aussi soutenue par des dizaines d’organisations progressistes: défenseurs des droits civiques, des immigrés, des musulmans, du droit à l’avortement ou des drogues douces… des écologistes, féministes, pacifistes, homosexuels, Noirs et Amérindiens ainsi qu’Amnesty International.
Coiffée d’un bonnet noir à oreilles de chat, la chanteuse Madonna a fait une apparition surprise samedi à la « Marche des femmes » de Washington, appelant à la «révolution de l’amour».
« Etes-vous prêts à secouer le monde? Bienvenue dans la révolution de l’amour », a déclaré sur scène la chanteuse, avant de jouer deux chansons devant les centaines de milliers de manifestants réunis dans la capitale fédérale au lendemain de l’entrée du républicain Donald Trump à la Maison Blanche.
En France, au moins 7.000 personnes selon la police, dont beaucoup de femmes et de ressortissants américains, se sont rassemblées sur le parvis du Trocadéro. Les manifestants, qui répondaient à l’appel d’organisations féministes (Osez le féminisme, Planning familial…) mais aussi du NPA, de SOS racisme, du mouvement LGBT, se sont ensuite rendus au mur pour la Paix installé au Champ de Mars, près de la tour Eiffel.
« Les droits de l’homme sont aussi ceux des femmes », « respect », « liberté, égalité, sororité », « capitalisme, sexisme, assassins », proclamaient, au milieu de bonnets roses et de drapeaux américains, des pancartes en anglais et en français.
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