Le journaliste et spécialiste de la Corée du Nord évoque le sommet du 12 juin entre les leaders américains et coréens est un sommet historique entre deux « prédateurs ».
Donald Trump et Kim Jong Un sont arrivés dimanche à Singapour à deux jours de leur sommet historique, dont l’issue s’annonce incertaine après des décennies de défiance et de tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord.
Le dirigeant nord-coréen, dont les déplacements en dehors de son pays hyper-fermé sont rarissimes, était arrivé plus tôt dans la journée après avoir joué dans les airs au chat et à la souris avec les médias du monde entier qui traquaient son vol — pas moins de trois avions ont relié dimanche Pyongyang à la cité-Etat du sud-est asiatique.
Malgré les oppositions historiques entre les deux nations, Sébastien Falletti évoque certains points communs entre les deux leaders.
« Ce sont tous les deux des fils cadets de dynastie. Dynastie immobilière pour Trump, dynastie implacable pour Kim. Mais tous les deux, ce sont des fils numéro 2 qui ont prouvé à leur père qu’ils méritaient d’être l’héritier. Ils l’ont prouvé par leur tempérament », détaille-t-il.
Selon le spécialiste,ce tempérament séduit particulièrement le président américain. « Donald Trump se reconnaît en Kim. Et ça lui plaît. Et ce beaucoup que les dirigeants européens qu’il rencontre. Avec Kim Jong-Un, il a envie de faire des deals ».
Donald Trump, 71 ans, et Kim Jong Un, de plus de 30 ans son cadet, se retrouveront mardi matin dans un hôtel de luxe de Singapour. Le comportement du président américain au G7 au Canada, où il a – à la stupeur générale – torpillé d’un tweet rageur l’accord final avec ses alliés, renforce les interrogations sur sa stratégie diplomatique et sa capacité à mener de négociations internationales de haut-vol, a fortiori avec un ennemi de longue date.
Au-delà de la photo des deux dirigeants réunis, inimaginable il y a quelques mois encore lorsqu’ils étaient engagés dans une inquiétante surenchère verbale, un énorme point d’interrogation pèse sur l’issue de ce tête-à-tête que le monde entier observera à la loupe.
Washington réclame une dénucléarisation «complète, vérifiable et irréversible» de la Corée du Nord. Pyongyang s’est déclaré favorable à une dénucléarisation de la péninsule, mais cette formule très vague laisse la place à d’innombrables interprétations.
Cette année, le sommet est pour le moment maintenu entre Donald Trump et Kim Jong-un.
On dispose de peu d’informations concernant cette rencontre historique, qui survient après un apaisement des relations entre les deux Corée illustrée par une rencontre des deux homologues en avril dernier. Une chose est sure : la question cruciale de la dénucléarisation de Pyongyang sera centrale.
On connait tout de même la date : le sommet se déroulera mardi 12 juin 2018. Le premier tête-à-tête commencera à 9 heures du matin environ (heure locale). Le lieu : à Singapour. Et plus précisément, dans l’hôtel Capella de l’île de Sentosa, qui abrite de nombreux complexes touristiques ainsi que de célèbres parcours de golf.
Washington n’a jamais formellement reconnu la Corée du Nord depuis la fin de la guerre en 1953. Ce serait une victoire pour Pyongyang.
Avant de quitter le Canada, Donald Trump a une nouvelle fois affiché samedi son optimisme sur cette rencontre dont il espère faire un marqueur de sa présidence.
«J’ai l’impression que Kim Jong-un veut faire quelque chose d’important pour son peuple, et il en a l’opportunité», a-t-il lancé, voyant dans la rencontre «une occasion unique (…) qui ne se représentera jamais».
More Stories
Paris rend hommage aux victimes du 13-Novembre, neuf ans après
Manifestation Anti-Fourrure du Collectif SIPE
Emmanuel Macron en visite au salon de l’Automobile – Paris 2024