Dans le cortège parisien, la tension monte avec notamment des jets de projectiles contre les forces de l’ordre et des vitrines caillassées. «Le préfet de police, compte tenu des nombreuses dégradations commises, a décidé de l’intervention des forces dans le pré-cortège pour mettre un terme aux incidents et séparer le pré-cortège du cortège syndical», a indiqué la préfecture de police (PP). Selon la même source, 2.740 contrôles avaient été effectués à 14H10, avant le départ de la manifestation. A 15 heures, 30 personnes avaient été interpellées, selon la PP. Le défilé parisien doit se rendre jusqu’à la place de la Nation.
Plus de 2 millions de Français selon la CGT et près de 800.000 selon le ministère de l’Intérieur sont descendus dans les rues ce lundi pour le traditionnel défilé du 1er-Mai, associé cette année à une treizième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Ce 1er-Mai a aussi été émaillé par des violences à Paris, Lyon et Nantes. Des tensions ont rapidement éclaté dans le pré-cortège de la capitale, avec notamment des jets de projectiles contre les forces de l’ordre et des vitrines caillassées. 111 personnes ont été interpellées à Paris et un policier «grièvement blessé, brûlé à la suite d’un jet de cocktail Molotov», a annoncé, sur Twitter, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Un tel nombre de forces de l’ordre blessées
Au moins 108 policiers et gendarmes ont été blessés lundi en France, dont « une vingtaine » à Paris, lors des manifestations du 1er-Mai, a indiqué Gérald Darmanin, ajoutant que 291 personnes avaient été interpellées dans le pays, dont 90 dans la capitale.
Le dernier cortège de la manifestation parisienne est arrivé place de la Nation avant 19 heures, point final du défilé parisien. Le boulevard Voltaire a connu son lot de vitrines et d’abribus brisés, de façades dégradées, de poubelles en feu et de nuages de gaz lacrymogène, mais la journée s’est déroulée dans un calme relatif si on la compare à certaines des précédentes manifestations contre la réforme des retraites dans la capitale.
“C’est un gros 1er-Mai”, a lancé ce lundi en début d’après-midi le leader de la CFDT Laurent Berger. Il est en effet quasi-historique: 2,3 millions de personnes ont manifesté en France selon la CGT et 782.000 selon le ministère de l’Intérieur, soit la plus grande affluence pour un 1er-Mai depuis 2002 et la manifestation pour “faire barrage” à Jean-Marie Le Pen, alors au second tour de la présidentielle.
“Ce 1er-Mai est un des plus forts du mouvement social”, s’était également félicité Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, rappelant que cette journée faisait aussi figure de treizième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites.
Cette fête des travailleurs “se déroule dans l’unité syndicale et rien que ça, c’est historique”, s’est réjoui le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot.
112.000 manifestants ont été recensés à Paris par la préfecture de police, quatre fois plus que l’an dernier 1er mai,, dont 24.000 à Paris.
Alors qu’une partie du cortège de tête est arrivée place de la Nation, à Paris, des manifestants s’attaquent à une agence de la banque Société générale. Les forces de l’ordre répliquent en usant de gaz lacrymogènes.
L’incendie qui s’était déclaré vers 18 h 30 sur la façade d’un immeuble de bureaux en construction au 15, place de la Nation. Les CRS avaient dû faire usage de leur canon à eau pour maîtriser les flammes. Cinq camions de pompiers sont sur place. Le feu a pris au niveau des travaux en bas de l’immeuble, avant de se propager à la façade.
Selon la préfecture de police de Paris, des personnes violentes avaient mis le feu à deux bidons de fuel qui se trouvaient devant un chantier.
Des dizaines de syndicats internationaux présents dans le cortège parisien
Plusieurs dizaines de représentants syndicaux étrangers manifestent ce lundi à Paris aux côtés des responsables de l’intersyndicale. Ils viennent de Corée du Sud, des Etats-Unis, de Colombie ou encore d’Espagne.
Place de la Nation, ce fut le théâtre d’affrontements entre le black bloc et les forces de l’ordre, avec des échanges de pierres, de bouteilles, de panneaux de signalisation lancés en tous sens sur les forces de l’ordre. à leur tour, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes, du canon à eau.
Parallèlement, des exactions contre les journalistes ont eu lieu de la part des forces de l’ordre, leur interdisant d’approcher certains lieux et d’arrêter de filmer ou de prendre des photos. de tels excès dénotent que le droit à l’information et la liberté d’expression de la presse sont censurés.
Les échanges de projectiles, pierres et bouteilles d’un côté, grenades lacrymogènes de l’autre, ont duré deux heure, avant que l’atmosphère ne s’apaise.
Les derniers manifestants parisiens, encerclés par les forces de l’ordre, sont invités à s’engouffrer dans les escaliers du métro et évacués, dans le calme, de la place de la Nation, qui va être rendue à la circulation.
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