2 000 personnes, essentiellement issues de la communauté tibétaine, se sont rassemblés dimanche à Paris pour protester contre la visite en France du président chinois, Xi Jinping, qualifié de « dictateur ».
Le président chinois, Xi Jinping, a atterri à l’aéroport d’Orly à 14 heures dimanche 5 mai, pour une visite d’Etat de deux jours en France, accueilli par le premier ministre, Gabriel Attal. Comme lors des voyages officiels en Chine, un comité d’accueil de centaines de Chinois de France était présent à la sortie de l’aéroport, brandissant des drapeaux chinois et français et chantant en mandarin : « nous vous souhaitons chaleureusement la bienvenue ».
2 000 personnes, essentiellement issues de la communauté tibétaine de France, se sont rassemblées dimanche 5 mai à Paris pour dénoncer la visite du président chinois en France, selon la préfecture de police de la capitale.
« Stop la menace contre Taïwan, stop la répression à Hong Kong, stop le soutien à Poutine, stop l’ingérence en France », ont-elles demandé sur une grande banderole déployée place de la République, lieu traditionnel de manifestation dans la capitale française.
Au fil des siècles, le Tibet a alterné les périodes d’indépendance et de contrôle par la Chine. Pékin en a repris les rênes, après une intervention de l’armée populaire de libération en octobre 1950. Le Dalaï lama, en exil, s’est toujours refusé à reconnaître que le Tibet faisait historiquement partie de la Chine, comme le demande Pékin qui s’en sert pour refuser le dialogue avec ses représentants depuis 2010.
Des centaines de protestataires arboraient le drapeau tibétain. À de nombreuses reprises, la foule a scandé « La France, pays des droits de l’Homme », « Vive le Tibet libre », ou encore « Free Tibet ».
Dimanche après-midi, malgré la pluie, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées place de la République, dont une grande majorité de Tibétains de France et même d’Europe : trois bus avaient été affrétés de Belgique et un des Pays-Bas.
« Dictateur Xi Jinping, ton temps est écoulé », « non au totalitarisme chinois », indiquaient également des pancartes. Des centaines de protestataires arboraient le drapeau tibétain. La foule a scandé en Chine, « il n’y a pas de liberté d’expression, il n’y a aucune liberté », « La France est un pays des droits de l’Homme et de liberté, ce n’est pas compatible avec sa venue en France. »
Le samedi, deux activistes tibétaines avaient été arrêtées après avoir accroché une large banderole entre deux lampadaires devant l’Arc de Triomphe, proclamant : « Europe, say no to Xi’s genocide » (« Europe, dites non au génocide de Xi »). Elles ont été relâchées après une dizaine d’heures de garde à vue.
Sur le trajet du cortège diplomatique du président Xi Jinping, en visite en France, une grande banderole « Free Tibet » était tenue par des militants pro-Tibet. Une venue dénoncée par plusieurs ONG de défense des droits humains comme Amnesty International ou Human Rights Watch.
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