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19 mars 2024

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Le COVID-19 a volé la vie de Patrick Devedjian

Le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian est décédé à Antony (92) dans la nuit du 28 au 29 mars, des suites du Covid-19, à l’âge de 75 ans.

Né le  à Fontainebleau (77), d’un père arménien qui avait du fuir son pays à cause du génocide et d’une mère française, Patrick Devedjian était avocat et homme politique français.

Membre du RPR, de l’UMP puis de LR, il a été maire d’Antony de 1983 à 2002, député des Hauts-de-Seine entre 1986 et 2017, ministre délégué aux Libertés locales de 2002 à 2004, ministre délégué à l’Industrie de 2004 à 2005, sous la présidence de Jacques Chirac, puis ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance de 2008 à 2010 sous la présidence de Nicolas Sarkosy dans le second gouvernement de François Fillon, il fut aussi président du conseil départemental des Hauts-de-Seine de 2007 à sa mort.  Il y déploya ses idées sur le plan économique, en créant l’établissement public Paris la Défense, et sur le plan institutionnel, en s’impliquant dans le projet du Métropole du Grand Paris et en engageant le rapprochement avec le département des Yvelines. Sur le plan culturel, il porta les grands projets de la Seine Musicale à Boulogne Billancourt, de l’Arena de Nanterre et celui du musée du Grand Siècle dans la caserne de Sully à Saint-Cloud.

Vice-président de la Société des amis du Louvre, il fut membre du conseil d’administration de l’Etablissement public du musée du Louvre de 2017 à 2020.

La reconnaissance politique du génocide arménien par la Turquie était au sein de son engagement; 8 ans après une première tentative infructueuse de la gauche, il fut à l’origine d’une proposition de loi  adoptée en octobre 2006 par laquelle la France a reconnu l’existence du génocide arménien. Il fut aussi . l’avocat de certains membres de l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie (Alasa) qui avaient commis une centaine d’attentats entre 1975 et 1983 dans le but de forcer la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie et la communauté internationale. En 1985, il avait qualifié les actions de l’Asala de « résistance ».

Patrick Devedjian militait  contre l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, estimant qu’elle ne respecte pas les critères de Copenhague, débattus en 1993 pour l’entrée de Chypre et de Malte dans l’Union Européenne mais aussi les relations avec la Turquie, notamment le renforcement de la coopération politique et le développement des relations économiques avec ce pays. Selon lui, la Turquie n’assumait pas son passé (négation du génocide arménien), ne reconnaissait pas certains États membres de l’Union européenne (la République de Chypre) et persécutait certaines minorités (les Kurdes).

Hospitalisé en observation depuis mercredi, Patrick Devedjian est décédé dans un hôpital du sud du département des suites du coronavirus; il laisse une femme et 4 enfants.

Dès l’annonce de sa mort, les réactions de la classe politique ne se sont pas faites attendre à l’instar du Président de la République, Emmanuel Macron qui a déclaré : »La France perd un homme politique engagé qui a mis sa grande culture au service de la Nation ».

Gérard Larcher, président du Sénat : »Grande tristesse d’apprendre la mort de Patrick Devedjian. Homme courageux et totalement dévoué à sa ville d’Antony et aux Hauts-de-Seine. Condoléances à sa famille et à ses équipes ».

Jean-François Copé ; « Bouleversé d’apprendre la disparition de mon ami ».

 Valérie Pécresse, présidente de la Région: »Une personnalité exceptionnelle par ses convictions et son immense culture. Il a marqué de son empreinte à la fois son département des Hauts-de-Seine et le pays ».

Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale: Grande émotion à l’annonce du décès de Patrick Devedjian, ancien ministre, président des Hauts-de-Seine, républicain engagé, esprit libre

 Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre: Patrick Devedjian, des convictions, de la culture, de l’empathie, du caractère, du talent,… un ministre qui a fait honneur à la fonction. L’un des meilleurs. Profonde Tristesse.

Anne Hidalgo, maire de Paris : C’est une immense tristesse, j’adresse toutes mes condoléances à son épouse et à sa famille. Je pense à nos amis Arméniens qui perdent aujourd’hui un de leurs frère

Manuel Valls:Une autre bien triste nouvelle… j’aimais bien Patrick Devedjian, son franc-parler, son humour, son ancrage… Il était affectueux et d’une grande culture. À sa famille et à ses proches, toutes mes condoléances.

Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris: »On s’était parlé avant la campagne électorale et pendant la campagne. Moi, je l’ai connu lorsque je suis venue travailler aux côtés de Nicolas Sarkozy en 2002 au ministère de l’Intérieur. C’est quelqu’un qui m’a toujours impressionné par ses combats, sa combativité, sa liberté de ton, sa liberté d’action et puis, surtout, sa défense des valeurs républicaines ».

Nicolas Sarkozy: »Patrick Devedjian était un homme passionné, entier, sincère, engagé. Il incarnait la politique comme je l’aime, avec des sentiments, des convictions, du panache. Je suis fier de l’avoir eu à mes côtés. Je veux dire à ses proches ma vive émotion et ma tristesse infinie ».

Alain Juppé: »Tristesse. J’avais pour Patrick Devedjian estime et amitié. C’était un homme de conviction, courageux, droit, dévoué au bien public. Un ami fidèle surtout. Pensées affectueuses pour sa famille dont je partage la douleur.

François Hollande: »Patrick Devedjian était un combattant. Il avait surmonté avec courage bien des épreuves. Celle qui l’a emporté était la plus sournoise car la plus invisible. Je salue sa mémoire et celle de toutes les victimes de ce fléau. La lutte engagée appelle la plus grande unité nationale. »

François Fillon: »Patrick Devedjian a été emporté par la pandémie comme des dizaines de milliers d’êtres humains à travers le monde. Nous ne pourrons pas nous tenir aux cotés des siens pour lui rendre l’hommage qu’il mérite, a réagi l’ancien Premier ministre sarthois. Il nous reste nos souvenirs accumulés au long de 30 ans de combats communs. Il nous reste les images de son visage souriant, de ses formules tranchantes, de son humour acide, de son intelligence, de sa culture, de ses engagements sans concessions et de sa passion pour la politique ».

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