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29 mars 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Mark Zuckerberg, patron de Facebook va rencontrer les eurodéputés et le président Emmanuel Macron la semaine prochaine

Le patron de Facebook s’expliquera sur l’utilisation des données personnelles de ses utilisateurs.

Mark Zuckerberg, a accepté de se rendre à Bruxelles et à l’Élysée pour s’exprimer sur l’utilisation des données personnelles de ses millions d’utilisateurs, a annoncé mercredi le président du Parlement européen Antonio Tajani.

Emmanuel Macron mettra l’accent contre les géants du Web sur les fake news, le détournement des informations personnelles ou l’évasion fiscale. Le chef d’état profite de l’ouverture du salon VivaTech (qui rassemblera le gratin des entreprises technologiques du 24 au 26 mai à Paris) et de l’imminence de l’entrée en vigueur du règlement européen sur la protection des données personnelles pour convier à l’Élysée une cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique pour un sommet intitulé « Tech for Good ».

M. Zuckerberg « sera à Bruxelles dès que possible, j’espère dès la semaine prochaine » pour y rencontrer les présidents des différents groupes au Parlement, a précisé le dirigeant italien. Contacté par l’AFP, Facebook a précisé que cette rencontre serait l’occasion de « dialoguer, écouter leurs points de vue et de montrer les mesures » prises par le géant d’internet « pour mieux protéger la vie privée des gens ».

Lors de sa venue, le chef d’entreprise américain rencontrera les présidents des différents groupes politiques de l’hémicycle, ainsi que le président et le rapporteur de la commission des Libertés civiles (LIBE).

Le Président de la République recevra le 23 mai le PDG de Facebook Mark Zuckerberg, Virginia Rometty (IBM), Bill McDermott (DG de SAP), Satya Nadella (DG de Microsoft), Young K. Sohn (président de Samsung), Dara Khosrowshahi (PDG d’Uber), Brian Krzanich (PDG d’Intel), Alexander Karp (PDG de Palantir) ainsi que des intellectuels et des acteurs publics ou philanthropiques dont John Kerry pour la fondation Carnegie et Jimmy Wales (Wikipedia).

Côté français, seront présents les dirigeants de La Poste, SNCF, RATP, Sanofi, BNP, Thalès. Plusieur acteurs africains sont également conviés pour marquer l’importance du développement technologique du continent, dont le président du Rwanda Paul Kagamé, qui ouvrira le salon VivaTech avec Emmanuel Macron jeudi 24 mai au matin.

Dans ce rapport, Facebook annonce que 3,4 millions d’images violentes ont été supprimées ou assorties d’avertissements au premier trimestre 2018, presque le triple du trimestre précédent. La société annonce aussi la suppression de 21 millions d’images de nudité ou d’activité sexuelle, au premier trimestre, autant que fin 2017.

Le réseau social dévoile aussi les chiffres concernant la propagande terroriste. Fin avril, 1,9 million de contenus ont été supprimés au premier trimestre, soit 73% de plus qu’au 4e trimestre 2017, grâce à des améliorations technologiques. 99,5% des contenus supprimés l’ont été avant tout signalement.

L’image de Facebook a été gravement ternie par l’éclatement mi-mars du scandale retentissant Cambridge Analytica, du nom de cette firme britannique liée à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 aux Etats-Unis, qui a mis la main sur les données de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook à leur insu.

Face à des acteurs aussi puissants que Facebook, qui ont un impact sur la vie quotidienne des Français, ou qui ont comme Uber un comportement jugé prédateur sur leur secteur, « le président cherche à initier un dialogue, avoir des discussions parfois franches, directes, parler de la régulation ou de la gouvernance internationale. Les entreprises sentent que dans l’atmosphère actuelle, elles n’ont pas autres choix que d’avoir une discussion avec le gouvernement », expliquent les conseillers.

Monika Bickert, la directrice de la politique des contenus sur Facebook, fait de la lutte contre la propagande jihadiste, une priorité. L’entreprise revendique sa capacité à pouvoir supprimer des vidéos de propagande terroriste, avant même qu’elles ne soient signalées par les utilisateurs.

Ce mini-sommet, similaire à Choose France organisé par l’Elysée à Versailles à la veille de Davos, aura lieu deux jours seulement avant l’entrée en vigueur du règlement européen sur la protection des donnés (RGPD) qui oblige les groupes internet à aménager leurs conditions d’utilisation pour les Européens, et souvent de facto pour le monde entier.

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