Les fidèles, les touristes curieux et même des prêtres célébrants ont dû faire de longues files dimanche matin pour accéder à la place Saint-Pierre, passant de premiers filtres de sécurité à une centaine de mètres avec des détecteurs de métaux et des contrôles de sacs, alors qu’un large périmètre était fermé dimanche matin à la circulation.
L’accès à la place elle-même se fait après le passage sous un portique de détection, à l’instar des aéroports. Les autorités italiennes estiment que Pâques est une période à haut risque pour la capitale italienne.
«Rome est le centre de la religion catholique, il y a le pape, le Vatican. Pour ceux qui croient au mode radical de la guerre sainte, Rome représente tant de choses mises ensemble», résumait samedi le procureur anti-terrorisme Federico Capiero de Raho, très inquiet quant à un retour discret dans le pays d’Italiens radicalisés partis combattre en Syrie et en Irak.
La place Saint-Pierre a été ornée en ce dimanche de Pâques de 50’000 fleurs, avec une prédominance de tulipes et de jonquilles, mais aussi des roses et des orchidées, offerts par les Pays-Bas, une tradition qui prévaut pour la 32ème année consécutive.
S’exprimant depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, il a demandé «les fruits de la paix pour le monde entier, à commencer par la bien-aimée et tourmentée Syrie, dont la population est épuisée par une guerre qui ne voit pas de fin».
Le pape François a réclamé dimanche la fin de «l’extermination en cours» en Syrie et «la réconciliation en Terre Sainte», tout en encourageant le dialogue en cours sur la péninsule coréenne, lors de son message de Pâques avant la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi.
Il a appelé «tous les responsables politiques et militaires» à ce que «soit mis un terme immédiatement à l’extermination en cours, que soit respecté le droit humanitaire et que (soit facilité) l’accès aux aides dont ces frères et soeurs ont un urgent besoin, assurant en même temps des conditions convenables pour le retour de tous ceux qui ont été dispersés», a déclaré le pape.
Le pape François a appelé également «à la réconciliation en Terre Sainte, blessée encore ces jours-ci par des conflits ouverts qui n’épargnent pas les personnes sans défense». Des affrontements entre des manifestants palestiniens de Gaza et des militaires israéliens ont fait vendredi 16 morts, le bilan le plus meurtrier depuis la guerre de 2014.
Il a encouragé dimanche «le dialogue» en cours dans la péninsule coréenne, en pleine période de détente après deux années d’escalade due aux essais nucléaires et balistiques de Pyongyang.
« Des responsabilités directes agissent avec sagesse et discernement pour promouvoir le bien du peuple coréen et construire des relations de confiance au sein de la communauté internationale », a-t-il ajouté le pape.
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