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26 avril 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Manifestations pour Sarah Halimi

Le but des rassemblements était de contester la décision de la Cour de cassation qui confirmait l'irresponsabilité pénale de l'assassin de Sarah Halimi, une sexagénaire de confession juive.

Le  25 avril, plus de 26 000 personnes en France, ont manifesté pour réclamer justice pour Sarah Halimi, tuée en 2017 à Paris. Le mot d’ordre était: « Sans justice, pas de République  »

Le but des rassemblements était de contester la décision de la Cour de cassation qui confirmait l’irresponsabilité pénale de l’assassin de Sarah Halimi, une sexagénaire de confession juive.

  • A Paris, près de 20 000 personnes étaient présentes au Trocadéro, à l’initiative du collectif « Agissons pour Sarah Halimi ». En province, le nombre a atteint plus de 6 200 personnes.
  • A Marseille,  ils étaient entre 1 500 et 2 000 (selon la préfecture de police), à défiler vers le palais de justice. où une banderole « Justice pour Sarah » était accrochée. Martine Vassal, qui dirige le département des Bouches-du-Rhône, et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur., étaient en tête du cortège.
  • A Strasbourg, rassemblement d’environ 600 manifestants (selon la préfecture)  sur le parvis de la grande synagogue de la Paix.
  • Des défilés à Bordeaux, Cannes, Deauville, Lille, Lyon, Montpellier, Nice ou Toulouse.
  •  Un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade de France à Londres et sur la Piazza Farnese à Rome.
  • En Israël: Rassemblement de centaines de personnes  devant l’ambassade de France à Tel-Aviv . Elles réclamaient la tenue d’un procès pour le meurtrier de Sarah Halimi. D’autres ont eu lieu à Jérusalem ou  Eilat .
  • Aux Etats-Unis, réunion des manifestants  devant les consulats français de Los Angeles et de New York, ainsi qu’à Miami.
  • Au Canada, plusieurs organisations proposent un rassemblement virtuel de solidarité le 27 avril à 11h.

Par ailleurs, la LICRA a  lancé une pétition pour que la rue où vivait Sarah Halimi porte son nom.

Le verdict

Kobili Traore a sauvagement  tué sa voisine, Sarah Halimi, médecin et directrice de crèche.  Après son arrestation et plusieurs examens psychiatriques,  la justice reconnait son irresponsabilité  pénale  suite à une bouffée délirante aigüe.

Pour rappel: Le 4 avril 2017, Kobili Traoré, musulman de 27 ans, fait irruption chez sa voisine juive de 65 ans,  Sarah Halimi. Il la roue de coups aux cris de « Allah Akbar », en récitant des versets du Coran. Il  la jette ensuite par-dessus le balcon de leur HLM de Belleville.

Le 14 avril 2021, la justice a confirmé que l’assassin souffrait de troubles psychiques. Son discernement se trouvait aboli au moment des faits. Le fait que sa consommation de stupéfiants ait pu être à l’origine de son trouble mental n’avait pas à être pris en considération pour la décision d’irresponsabilité pénale. Cependant, le caractère antisémite du crime était retenu. Pas de renvoi aux assises pour Kobili Traoré, il restera placé au sein d’une unité psychiatrique spécialisée avec mesures de sûreté. Il y est interné depuis 4 ans.

Saisir la justice israélienne

La famille de la défunte manifeste  sa colère. Elle ne comprend pas le  verdict contre Kobili Traoré et demande un autre procès. Si la justice française ne l’entend pas, Esther Lekover, sœur de la victime,   entend saisir la justice israélienne afin d’obtenir un procès contre l’assassin. L’un des avocats de la famille, Me Francis Szpiner a expliqué que le droit pénal israélien prévoit que lorsque la victime est juive et que le crime est de nature antisémite, la justice israélienne est compétente. Et ce, quelque soit le pays où se sont produits les faits. Cette démarche s’inscrit dans des principes simples reconnus du droit international. C’est le cas dans une information judiciaire sur un attentat commis à l’étranger , par des étranger  avec une victime française.

Projet de loi sur l’irresponsabilité pénale

Quelques jours avant les manifestations, le garde des sceaux, Eric Dupont-Moretti a annoncé un projet de loi, présenté fin mai au conseil des ministres. Il vise à combler un « vide juridique », après la décision de la Cour de cassation. C’est une demande d’Emmanuel Macron de faire évoluer la loi. « Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors “comme fou” ne devrait pas, à mes yeux, supprimer votre responsabilité pénale. (…) Là aussi, pas de fausse impunité »avait déclaré le président.

Rassemblement du Trocadéro

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